Illustration - ROBIN UTRECHT/SIPA
La grève continue au sein de TotalEnergies provoquant la pénurie de carburant en France. La société pétrolière a annoncé l’attribution d’un bonus exceptionnel à tous ses employés.
En raison de la menace de réquisitions, les grévistes au sein de l’entreprise TotalEnergies ont durci le ton. Ainsi, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a appelé le groupe pétrolier à augmenter les rémunérations de ses employés.
La chaîne BFMTV rapporte que quelques minutes après, la compagnie a annoncé l’attribution d’un bonus exceptionnel représentant un mois de salaire à l’ensemble de ses salariés dans le monde. Cette prime exceptionnelle sera versée "sous réserve d’accords salariaux dans les divers pays et filiales concernés".
Des rencontres ont eu lieu avec les organisations syndicales représentatives. Les parties concernées ont discuté des questions "des augmentations salariales 2023" et "du partage de la valeur compte tenu des excellents résultats 2022".
A l’issue de ces réunions, TotalEnergies a publié un communiqué de presse dans lequel la direction a détaillé les conditions de cette prime exceptionnelle qui sera versée au mois de décembre. Il a précisé que ce bonus sera plafonné pour les salaires élevés. Il sera versé aux employés de toutes les sociétés détenues à 100% ainsi qu’aux salariés des sociétés détenues à plus de 50% en cas d’accord de leurs organes de gouvernance.
Des augmentations salariales, qui seront déterminées sur la base de l’inflation de 2022, sont également prévues l’année prochaine. L’entreprise propose ainsi une hausse de 6% en 2023. La CGT a cependant, réclamé 10% d’augmentation contre les 3,5% obtenus en début d’année pour compenser l’inflation et profiter des bénéfices exceptionnels du groupe.
Malgré cette avancée, la direction de la compagnie pétrolière a regretté que les conditions ne soient pas réunies pour organiser la négociation, puisque la CGT a décidé de maintenir les blocages. "Nous constatons ce matin l’absence de progrès sur le déblocage des expéditions dans les dépôts et raffineries", a déploré TotalEnergies.
> A lire aussi : Pénurie de carburant : la CGT appelle à "une grève nationale interprofessionnelle"
