Le ministère russe des Affaires étrangères n’a pas tardé à réagir à cette suspension de la Russie du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies en dénonçant une décision "illégale".
L’Assemblée générale de l’ONU a pris la décision, jeudi 7 avril, de suspendre la Russie de son siège au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies en raison des frappes menées par forces russes en Ukraine. Sur les 193 pays membres, 93 ont voté pour, 24 contre et 58 se sont abstenus. Toutefois, les abstentions n’étaient pas considérées dans la majorité des deux-tiers requise parmi les seuls votes pour et contre. Cette suspension est la deuxième de l’histoire de l’ONU, après l’éviction de la Libye en 2011 initiée par les Etats-Unis.
La résolution proposée au scrutin a été contestée sans surprise par la Russie, la Biélorussie et la Syrie. Parmi les 24 pays qui ont voté contre figurent également l’Iran, le Kazakhstan et Cuba. La Chine s’y est également opposée en dénonçant une "démarche hâtive", rapporte Franceinfo. Plusieurs pays africains comme l’Afrique du Sud et le Sénégal ont de leur côté choisi l’abstention malgré les pressions de Moscou ces derniers jours. Ils ont en effet jugé que la résolution suspendant Moscou "préjuge les résultats de la commission d’enquête" créée début mars par le Conseil des droits de l’homme.
Pour le ministère russe des Affaires étrangères, cette décision de suspendre la Russie du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies est "illégale". Washington a de son côté salué cette suspension qui accroît "l’isolement" de Moscou sur la scène internationale depuis le début de l’offensive russe en Ukraine le 24 février. Les autorités ukrainiennes ont fait part de leur reconnaissance affirmant que les "criminels de guerre" ne devaient pas y être représentés. Pour l’ambassadeur d’Ukraine en France, Vadym Omelchenko, cette sanction envers Moscou représente "un signe très important".
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