La maladie et la pauvreté sévissent en Afghanistan un an après la prise de pouvoir des talibans. Le pays est plongé dans une profonde détresse économique.
Un an après l’arrivée au pouvoir des talibans, l’Afghanistan s’enfonce de plus en plus dans une crise humanitaire sans précédent. Les talibans sont entrés au pouvoir 15 août, après le retrait précipité des forces étrangères dirigées par les États-Unis. Malgré la forte baisse des violences, la crise humanitaire s’est rapidement aggravée. Depuis un an, 38 millions d’habitants au bord du précipice. L’économie s’est effondrée avec l’arrêt soudain des aides étrangères qui représentaient 45% du PIB du pays. Dans la foulée, les États-Unis ont gelé 7 milliards de dollars d’actifs de la banque centrale.
La population est confrontée à une pauvreté, plus marquée notamment dans le sud du pays. La situation a été aggravée par la sécheresse et la hausse des prix depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. "Depuis que l’Émirat (taliban) est au pouvoir, nous ne pouvons même pas trouver de l’huile", a déploré une femme sur un lit d’hôpital à Lashkar Gah. "Nous n’avons rien à manger depuis trois ou quatre jours", a ajouté Breshna, la mère d’une autre patiente sur le récit de BFMTV.
La crise humanitaire dramatique en Afghanistan est aussi marquée par la maladie. Les hôpitaux sont pleins à craquer comme c’est le cas à l’hôpital délabré du district Musa Qala, dans le sud du pays. L’établissement n’accueille plus désormais que les personnes soupçonnées d’être infectées par le choléra. Près de 550 patients ont été recensés en quelques jours. "C’est très difficile", a confié Ehsanullah Rodi, le chef d’un établissement l’hôpital. "Nous n’avons pas vu cela l’année dernière, ni auparavant", a-t-il ajouté.
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