Cette restitution, attendue depuis 125 ans, répond à une demande formulée en janvier par la Commission nationale des musées et monuments du Nigeria.
La nouvelle a été annoncée ce dimanche. Le musée Horniman de Londres va restituer 72 artefacts dérobés en 1897 au Nigeria pendant une incursion militaire britannique dans la ville de Benin City. Cette restitution est une réponse à une requête formulée en janvier par la Commission nationale des musées et monuments du Nigeria, dont le directeur général, le Professeur Abba Tijani, a salué la décision de l’établissement londonien. "Les preuves étaient très claires quant au fait que ces objets ont été obtenus par la force, et une consultation externe a confirmé notre point de vue qu’il était à la fois moral et approprié de rendre leur propriété au Nigeria", a déclaré Eve Salomon, présidente des administrateurs du musée sur le récit de TF1.
Parmi les œuvres pillées figurent 12 plaques de laiton, connues sous le nom de bronzes de Benin. Il y avait également des objets de cérémonie en ivoire et en laiton, des objets de la vie quotidienne tels que des éventails et des paniers, ainsi qu’une clé "du palais du roi". Le processus formel de transfert de ces objets sera désormais évoqué avec la commission nigériane du processus formel de transfert de propriété. La discussion s’orientera également sur la possibilité que certains objets puissent rester en étant prêtés, pour être exposés ou à des fins de recherches ou d’enseignement.
Après avoir négocié la restitution des bronzes de Benin avec plusieurs pays européens, le Nigeria envisage de construire un musée à Benin City, dans le sud de l’État d’Edo, où ils seront rassemblés. En novembre, la France a remis au Bénin, pays voisin du Nigeria, vingt-six œuvres des trésors royaux d’Abomey, pillées en 1892 par les troupes coloniales françaises.
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