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Selon l’agence officielle Irna, l’Iran va commencer à enrichir l’uranium à 60 %. Une décision condamnée par la France.
Deux jours après un "sabotage" de son usine d’enrichissement de Natanz qu’elle impute à Israël, l’Iran a déclaré qu’elle allait commencer à enrichir l’uranium à 60 %. Le ministre iranien des Affaires étrangères adjoint, Abbas Araghchi, a fait cette annonce via une lettre adressée au directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
Actuellement, la République islamique enrichit de l’uranium à 20 %, soit au-delà de la limite de 3,67 % fixée par l’accord international sur le nucléaire iranien signé en 2015 à Vienne. Cette nouvelle mettrait l’Iran de passer aux 90 %, soit un taux d’uranium nécessaire pour la fabrication d’armes militaires.
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L’annonce de l’Iran a été fortement condamnée par la France. L’Élysée a indiqué que ce développement nécessite une "réponse coordonnée" de l’Allemagne, la France, la Russie, la Chine et le Royaume-Uni. Ces activités marqueraient un pas supplémentaire dans la violation des engagements de la République islamique envers la communauté internationale.
Selon PressTV, la mesure entrera en œuvre à partir de ce mercredi 14 avril. L’Iran a, de son côté, nié vouloir se doter de l’arme nucléaire pour des raisons religieuses.
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Dans sa lettre, Abbas Araghchi a aussi indiqué que l’Iran ajoutera 1 000 centrifugeuses supplémentaires d’une capacité 50 % supérieure aux machines présentes à Natanz. Elles viendront remplacer celles abîmées par l’explosion de dimanche dernier.
Plus tôt, Abbas Araghchi avait quitté Téhéran pour participer à une réunion à Vienne pour réintégrer les États-Unis au sein de l’accord sur le nucléaire de 2015. Toutefois, les discussions ont été reportées à jeudi 15 avril. "La réunion de la commission mixte, qui rassemble les États parties à l’accord (Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Iran), sous l’égide de l’UE, se tiendra le 15 avril dans la capitale autrichienne", a écrit sur Twitter l’ambassadeur russe Mikhaïl Oulianov.
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