Du sursis pour avoir mis le feu à une antenne-relais

Ce mardi, au tribunal correctionnel de Saint-Denis, le prévenu est loin de ressembler au délinquant qui défile un à un à la barre . Inconnu des services de police et de justice, l’homme de 42 ans semble avoir été dépassé en 2020. Comme à chaque audience, le dernier à prendre la parole est la personne jugée. "Je m’excuse encore une fois. C’est quelque chose que j’assume, mais je ne recommencerai pas sûrement pas", lâche-t-il. Décrit comme un homme "extrêmement dépressif" par son avocate, Me Marie Briot, le quadragénaire a les 16 et 22 décembre 2020 détruit par incendie une antenne relais à La Possession.

"Il le dit lui-même : ça ne me ressemble pas du tout. Tout se déroule dans un contexte particulier où il décide de prendre en charge sa mère atteinte d’un cancer et en soins palliatifs chez lui, après avoir travaillé 13 ans", avance son conseil.

"Motivé par des raisons personnelles"

En échange de 11 000 €, l’antenne-relais était installée sur son terrain. Seulement, elle a été déplacée sans qu’il ne soit prévenu, alors que le contrat était toujours d’actualité. Elle sera installée chez un voisin avec qui les relations sont délétères. "En détruisant l’antenne-relais, il y a un préjudice pour la société, mais aussi les personnes qui en bénéficient. En détruisant par le feu, on ne sait jamais quelle proportion l’incendie peut prendre, argue la procureure Bérangère Prud’Homme. Il a été motivé par des raisons personnelles, la jalousie et l’appât du gain". La représentante de la société requiert un an de sursis assorti d’un sursis probatoire.

En définitive, le prévenu a été condamné à une peine de 8 mois de prison assortie d’un sursis simple.