De violents affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants contre les restrictions sanitaires, dans la soirée du mercredi 27 janvier.
Alors qu’une recrudescence de nouveaux cas de coronavirus est constatée au Liban, les autorités ont annoncé un nouveau reconfinement, le 4 janvier. Cette décision a provoqué la colère et plusieurs personnes sont descendues dans les rues pour s’y opposer. Comme le rapporte France Info, plus de 220 personnes ont été blessées lors de la troisième soirée de heurts entre la police et les manifestants, mercredi 27 janvier à Tripoli, au Liban.
Le dernier bilan de la Croix-Rouge libanaise fait état d’au moins 102 blessés, dont 35 hospitalisés. Les secouristes de l’Association médicale islamique ont, de leur côté, indiqué que les affrontements ont fait 124 blessés supplémentaires, dont 31 ont été transportés vers les centres hospitaliers de la ville. Quant aux forces de l’ordre, elles comptent neuf blessés dans leurs rangs dont un officier se trouvant dans un état grave.
Une correspondante de l’Agence France Presse sur place rapporte que les protestataires ont jeté des cocktails molotov et des pierres sur les policiers.
Ces derniers ont ainsi répliqué en lançant des gaz lacrymogènes. En colère, des protestataires ont essayé de pénétrer à l’intérieur du siège du gouvernorat du Nord (Sérail), tandis que d’autres se sont rassemblés sur la place al-Nour.
Selon la journaliste, des tirs à balles réelles d’origine inconnue ont été entendus dans le secteur du site de la manifestation, et les manifestants ont mis le feu à l’entrée d’un bâtiment de la police.
Pour disperser les contestataires et les empêcher de prendre d’assaut le siège du gouvernorat, des éléments de renforts ont été déployés par les forces de l’ordre autour du Sérail et sur la place al-Nour. Les manifestants se sont retranchés dans les ruelles adjacentes où les heurts se sont poursuivis tard dans la soirée.
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