Le Brésil fait face à une crise économique sans précédent, engendrée par la pandémie de coronavirus qui ne cesse de sévir dans le pays.
Mardi 5 janvier, le président brésilien, Jair Bolsonaro a annoncé : "le Brésil est en faillite, je ne peux rien faire", rapporte Le Figaro. Ces phrases ont été prononcées lorsque l’un de ses partisans l’a salué devant sa résidence officielle à Brasilia. "Je voulais changer la grille de réductions des impôts, mais il y a eu ce virus alimenté par la presse que nous avons ici, cette presse sans intérêt", a renchéri le chef de l’Etat. Il a ainsi fait référence à la réforme pour la hausse du niveau des revenus exonérés d’impôts, qui est l’une des promesses de campagne du leader d’extrême droite.
Selon Jair Bolsonaro, l’importante chute économique du Brésil est liée aux restrictions, mises en vigueur par les gouverneurs, pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Pendant 9 mois, une aide d’urgence a été accordée à 68 millions de Brésiliens (près d’un tiers de la population), grâce à laquelle le président a gagné en popularité.
Pourtant, cette aide a cessé, ce mois-ci, sous la pression des marchés, inquiets du niveau élevé du déficit et de la dette du pays, qui pourrait le placer "au bord d’un gouffre social", selon Marcelo Neri. Ce dernier est directeur du centre de politique sociale de la Fondation Getulio Vargas (FGV).
Jusqu’ici, 198 000 morts liés au coronavirus sont à déplorer au Brésil, et le nombre de cas et de décès ne cesse d’augmenter. Effectivement, près de 60 000 nouveaux cas positifs et 1 171 décès y ont été recensés, au cours de ces dernières 24 heures. Selon les spécialistes, ces chiffres devraient augmenter dans les prochaines semaines à cause des rassemblements massifs durant les fêtes de fin d’année.
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