Après l’invasion du Capitole (Etats-Unis), les trois géants de la technologie Amazon, Apple et Google ont accusé le réseau social Parler de continuer à relayer des messages d’incitation à la violence.
Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat ou Twitch ont décidé de supprimer de façon permanente le compte de Donald Trump après les violences perpétrées au sein du Capitole, mercredi 6 janvier. Plusieurs partisans du président sortant se sont ainsi rués sur les plateformes conservatrices comme Parler, rapporte France Info.
Cette plateforme fonctionne un peu comme Twitter, avec des profils à suivre et des "parleys" au lieu de tweets. Elle a été lancée en 2018 par John Matze, un ingénieur informatique, et Rebekah Mercer, une importante donatrice du parti républicain. Au début, elle a attiré des franges ultra-conservatrices, voire d’extrême-droite, toutefois, elle accueille maintenant des voix républicaines, plus traditionnelles.
Amazon, Apple et Google ont ainsi accusé le réseau social Parler d’avoir continué à relayer des messages d’incitation à la violence, et ils l’ont expulsé. Effectivement, un jour après la décision, prise par Twitter de supprimer, de façon permanente, le compte de Donald Trump, Parler est devenu l’application la plus téléchargée aux Etats-Unis sur la plateforme d’Apple.
Dès vendredi 8 janvier soir, Google a retiré Parler de sa plateforme de téléchargement d’applications à cause de la présence de messages "incitant à la violence" et d’une politique de modération trop laxiste. Apple a suivi cette décision dans la soirée du samedi.
Amazon a également suivi les pas des deux autres géants de la technologie, et cessera ses services lundi 11 janvier à 9 heures (heure française). Cette décision menace directement la présence de Parler en ligne, note la chaîne. Dans une interview sur la chaîne Fox News, le patron John Matze s’est exprimé sur cette situation. "Tous nos partenaires, ceux qui gèrent les textos, les courriels, nos avocats, nous ont laissé tomber le même jour", a-t-il expliqué.
Pour continuer à fonctionner, le réseau social, très prisé par les partisans de D. Trump devra trouver de nouveaux partenaires acceptant d’héberger ses données. Cela ne sera pas facile, mais le patron a assuré de faire tout ce qu’il peut pour revenir en ligne le plus rapidement possible. "Tous les fournisseurs que nous contactons nous disent qu’ils ne veulent pas travailler avec nous si Apple ou Google n’approuve pas", a-t-il cependant précisé. Par ailleurs, selon ses dires, il est difficile de trouver 300 à 500 serveurs informatiques en 24 heures.
> A lire aussi : Twitter suspend, de façon permanente, le compte de Donald Trump