L’achat de ces vaccins contre le coronavirus a été possible grâce aux accords conclus avec la banque panafricaine Afreximbank (Africa Export-Import Bank) et la Banque mondiale pour venir en aide aux pays africains.
Avec un peu plus de 3 millions de cas et plus de 74 000 décès, le continent africain a enregistré un bilan relativement bas par rapport à l’épidémie de coronavirus. Une virulente deuxième vague est toutefois en train de frapper plusieurs pays comme l’Afrique du Sud, pays le plus touché avec plus de 1,2 million de cas et 35 000 morts. Pour éviter le pire, l’Union africaine a reçu 270 millions de vaccins contre le Covid-19 pour l’Afrique, est-il indiqué dans le communiqué de l’Afrique du Sud, qui assure la présidence tournante de l’organisation, mercredi.
Les pays africains, dont la majorité ne peut pas financer l’immunisation de leur population, ont bénéficié d’une aide pour l’achat de vaccins. Dans cette perspective, des accords ont été conclus avec la banque panafricaine Afreximbank (Africa Export-Import Bank) et la Banque mondiale. Au moins 50 millions de vaccins seront disponibles entre avril et juin et fournis par les laboratoires Pfizer-BioNTech, AstraZeneca et Johnson & Johnson. "Nous avons franchi une étape supplémentaire pour obtenir des vaccins de manière indépendante en utilisant nos propres ressources limitées", a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa sur le récit de 20 Minutes.
L’initiative lancée par l’UA est différente du dispositif Covax de l’Organisation mondiale de la santé et de partenaires privés, pour un accès équitable aux vaccins. L’OMS envisage en effet de fournir des doses pour 20 % de la population des pays participants avant fin 2021. Le financement de ces vaccins sera assuré pour les 92 pays les plus pauvres du monde. "Si l’initiative Covax est essentielle pour l’Afrique, l’Union africaine craint que les volumes, qui seront disponibles entre février et juin, ne dépassent pas les besoins pour les soignants et ne soient donc pas suffisants pour contenir les chiffres croissants de la pandémie en Afrique", a noté l’Union africaine. De plus, les scientifiques du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) qualifient d’insuffisant l’objectif d’immuniser 20 % de la population. A leur avis, il faut au moins 60 % de la population pour freiner la propagation de la Covid-19.
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