Le ministre des Outre-mer a annoncé jeudi que le gouvernement se préparait à renforcer les contrôles sur les vols vers Mayotte et la Réunion, si le variant sud-africain du Covid-19 était détecté aux Comores, tout en assurant aux Mahorais qu’il ne s’agissait pas de "rompre les liens".
"Je ne veux pas être alarmiste, mais je veux quand même alerter l’opinion publique (...) en disant que si le virus variant 501 devait circuler aux Comores, cela nous conduirait à prendre des mesures de protection plus importantes : rompre des liens, non, prendre des mesures pour nous protéger collectivement, oui", a déclaré Sébastien Lecornu, auditionné au Sénat par la délégation aux outre-mer.
"L’OMS a fait une campagne de test aux Comores, à Mohéli en particulier, car c’est là où les craintes sont les plus fortes, et l’ARS de Mayotte, sous l’autorité de Dominique Voynet, a mené également une campagne de test pour voir l’évolution du virus", a expliqué le ministre, qui estime qu’on aura "ces résultats entre demain et la fin de semaine".
"On a déjà demandé à ce qu’un certain nombre de liaisons avec les pays africains soient suspendues, et on va systématiser les tests", notamment "à l’arrivée des Comores". Mais, face aux possibilités de fraude, "désormais on va tester à l’arrivée", même si ce sera "contraignant" pour les passagers, a-t-il dit.
Les préfets annonceront donc le renforcement de "la protection de nos frontières, entre Mayotte et les pays étrangers, dont les Comores, et bien sûr entre la Réunion et Mayotte".
Le ministre a aussi annoncé davantage de contrôles des "allers-retours entre la Réunion et l’Hexagone car il faut qu’on soit capable de tracer, de surveiller, et les tests PCR nous permettront de le faire".
Par ailleurs, "des réflexions sont sur la table de mises en précaution sanitaire de personnes", a indiqué le ministre, évoquant "l’observance d’une septaine" pour permettre de tester deux fois les personnes descendant de l’avion.
L’OMS avait jeudi repéré la présence du variant identifié en Afrique du Sud dans vingt pays et estime que cette évaluation est probablement sous-estimée.
(Source : AFP)