Connaissez vous bien le métier de garde champêtre ? Jacques Eli l’exerce depuis 35 ans… Il est peut être le tout dernier sur l’île. Nous avons eu la chance de le rencontré à Ste Rose, l’homme nous parle de sa passion, de son quotidien… Voyez son portrait signé Amandine Riviere…
La commune compte à peine 1600 habitants quand Jacques-Elie prend ses fonctions en 1985.
“À l’issue d’un concours lancé par le maire. Il m’a pris parce que je suis arrivé premier. Il m’a dit qu’il en prendrait un deuxième s’il y avait beaucoup de travail. Et ça fait 35 ans que je suis tout seul”, sourit-il.
Il est l’un des derniers gardes champêtres de La Réunion, un métier dont on ne sait que peu de choses. Sur les sites les plus visités, Jacques a même l’habitude qu’on le prenne en photo.
“J’ai déjà entendu parler de garde champêtre, mais pour moi c’est quelqu’un qui s’occupe des forêts”, suppose un curieux.
“Le garde champêtre touche un peu à tout”, explique Jacques-Elie. “Il est agent de police judiciaire, il va verbaliser quand il trouve un contrevenant. De l’autre côté, il est agent communal.”
Il connaît bien les habitants de Sainte-Rose, dont il est originaire. Surtout, il a vu sa commune évoluer.
“Il n’y avait pas beaucoup d’habitants, donc les gens s’entraidaient. Aujourd’hui la génération a rajeuni, mais ce sont des gens qui sont quand même apaisés”, constate-t-il encore.
À l’époque, le métier de garde champêtre est très répandu. Au fil des années, à La Réunion, ils se sont vus remplacer par la police municipale :
“On a une commune rurale et qui dit ruralité, dit que le garde champêtre se l’est mieux appropriée que la police municipale.”
Jacques-Elie espère prendre sa retraite pour s’occuper des siens. Mais il espère par dessus tout que la relève soit assurée.