Plus ou moins préservée de l’épidémie, La Réunion est parmi les destinations les plus prisées. Les autorités devraient-ils prendre la décision de fermer les frontières ? Une interrogation qui se pose avec l’arrivée du variant sud-africain sur l’île.
Un premier cas de variant sud-africain a été détecté il y a quelques jours. Hier, un second cas de variant sud-africain repéré chez une maman venue de Mayotte dans le but de rejoindre son fils hospitalisé à La Réunion.
Afin de se protéger, faudrait-il interrompre les liaisons avec le reste du monde ? Préservée depuis le début de la crise sanitaire, La Réunion doit-elle prendre des décisions radicales ?
L’arrivée du variant alarme les réunionnais quant à la possible fermeture des frontières :
"Il y a trop de virus qui rentre en ce moment, et comme les voyageurs sortent de voyages. Donc il faut fermer."
"Il y a trop les variants et ça va arriver en fait, parce que là il y a tous les voyageurs qui arrivent ici. Je pense qu’ils vont emmener la maladie."
"Moi je pense que l’île de La Réunion ne pourra pas gérer la souche qui arrive."
D’autres pensent au secteur touristique qui risque d’être fortement touché si les frontières venaient à se fermer :
"Il y a beaucoup d’hôtels, de restaurants, qui marchent au ralenti. Nous, on est complètement fermé depuis le 1er novembre. Déjà qu’il y a un seul hôtel à la Plaine des Palmistes, si en plus on a plus de clients, c’est pas évident pour nous." nous confie une hôtelière.
"Moi, je pense qu’il ne faut pas les fermer puisque économiquement c’est important que ça puisse rester ouvert. Je pense que pour le tourisme, c’est important."
Tout de même inquiets pour l’économie de l’île, certains privilégient la santé avant tout :
"C’est vrai, il y aura une baisse fortement de l’économie mais il faut penser aux habitants d’abord."
"Peut-être il vaut mieux reculer pour mieux sauter, et respecter un certain délai, voir comment ça se passe."
"Pour les ravitaillements des grandes surfaces, il faudrait laisser les avions qui transportent les marchandises, les bâteaux et tout ça, pour ravitailler l’île. Mais après pour les voyageurs, peut-être il faudrait un certain temps arrêter."
Pour le moment, les frontières de l’île restent ouvertes. Les déplacements entre la métropole, Mayotte et La Réunion, nécessitent un motif impérieux ainsi qu’un test PCR négatif.