Du 11 au 17 janvier, 38 cas de dengue ont été signalés à l’ARS. Après une période stable aux alentours d’une vingtaine de cas hebdomadaires, une augmentation de cas est observée dans 14 communes. Dans ce contexte, les autorités font part d’un nouveau produit biologique qui élimine les larves, le Bti.
"Le Bti ne présente pas de danger pour la santé humaine et n’a pas non plus d’effets dommageables pour la faune et la flore." expliquait l’ARS dans un communiqué au début de l’année.
La deltaméthrine, produit utilisé dans le cadre de la démoustication de longue augure, est loin d’être une substance inoffensive pour l’homme et les autres insectes. En plus d’être très toxique pour les organismes aquatiques et les animaux domestiques, cet insecticide est également dangereux pour les abeilles.
Elément indispensable de lutte contre la dengue, le Bti est désormais répandu dans les recoins les plus exposés au développement des larves à la Réunion.
"On l’utilise à cadre préventif autour des cas de dengue avec un nouveau mode de pulvérisation qui nous permet de cibler des endroits qu’on ne pouvait pas cibler avant" explique un responsable de la lutte anti-vectorielle à la Réunion.
Avant de pulvériser le produit, il est toutefois nécessaire d’avertir les riverains. Dans un quartier du port, où huit cas de dengue sont concentrés dans un périmètre de 200 mètres seulement :
"On ne traite pas dans les ravines où les rivières. Ca s’applique toujours en milieu urbain, là où il y a des humains et des problèmes avec les humains." fait valoir un responsable du programme. Le Bti se veut plus respectueux de l’environnement, mais atteint tout de même des espèces voisines du moustique sui ont un rôle dans la chaîne alimentaire.