Le laboratoire français Sanofi ne sera pas en mesure de proposer un vaccin contre la Covid-19 avant la fin 2021.
Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, Sanofi est en train de développer deux vaccins qui ne seront pas prêts avant la fin 2021.
Le laboratoire pharmaceutique français et le gouvernement étudient, toutefois, une autre possibilité d’utiliser ses chaînes, rapporte Le Figaro. En effet, Sanofi pourrait fabriquer des vaccins des laboratoires BioNTech et Janssen, a révélé la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, vendredi. "On est en train de regarder avec eux, et eux regardent avec d’un côté BioNTech et de l’autre côté Janssen si c’est possible, des laboratoires avec lesquels il y a le plus de chances d’y arriver", a-t-elle indiqué.
Contacté par l’Agence France Presse, le laboratoire Sanofi a signifié qu’il évalue en particulier la faisabilité technique d’effectuer temporairement certaines étapes de fabrication pour soutenir d’autres fabricants de vaccins Covid-19. Il n’a toutefois cité aucun nom de laboratoire, tout en précisant qu’à ce stade, il s’agissait d’une réflexion encore "très préliminaire".
La ministre a expliqué la nécessité d’étudier le côté "technique". Plusieurs questions pourront être ainsi posées : ont-ils des cuves et des équipes, des capacités de fabrication qui sont libres ? Elles ne sont pas occupées, par exemple, à produire le vaccin antigrippal ?
Il est également utile de savoir "en combien de temps peuvent-ils développer cette fabrication". Effectivement, les "transferts de technologie" devraient être faits en trois à cinq mois pour le remplissage des doses, plus encore quelques mois pour "la partie principe actif" contre 12 à 18 mois en temps normal.
Sanofi est accusé d’être en retard sur ses concurrents. Face à ces critiques, Agnès Pannier-Runacher a voulu "casser une légende urbaine". Selon ses dires, le laboratoire français devait livrer au mois de juillet (...), ils ont trois mois de retard, comme d’autres vaccins aujourd’hui. Elle a aussi fait valoir que même avec ce retard, le fait de produire un vaccin dans ces délais, est déjà "une performance extraordinaire".
Au mois de novembre, le sous-traitant pharmaceutique français Delpharm a annoncé qu’il produirait une partie des vaccins contre la Covid-19 de Pfizer-BioNTech. Le 8 janvier dernier, la ministre a précisé que l’usine Recipharm doit produire le vaccin Moderna à partir de fin février/début mars.
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