Birmanie : Aung San Suu Kyi accusée de violation d’une loi datant de l’époque coloniale

LINFO.RE – créé le 2.04.2021 à 21h12 – La rédaction

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Si elle est reconnue coupable, Aung San Suu Kyi risque de passer de longues années en prison. L’ex-dirigeante birmane pourrait également être bannie de la vie politique.

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Plusieurs inculpations

La situation en Birmanie reste toujours tendue. En comparution en visioconférence devant un tribunal de Naypyidaw, Aung San Suu Kyi a été accusée jeudi 1er avril d’avoir violé une loi sur les secrets d’Etat. Celle-ci date de l’époque coloniale. La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 est également inculpée pour "incitation aux troubles publics". L’ancienne dirigeante birmane aurait reçu perçu plus d’un million de dollars et 11 kilos d’or de pots-de-vin, mais elle n’a pas encore été inculpée de "corruption". Si elle est reconnue coupable, elle risque plusieurs années de prison et pourrait même être bannie de la vie politique.

Prochaine audience le 12 avril

Détenue depuis le coup d’Etat militaire du 1er février, Aung San Suu Kyi a été aperçue par son équipe de défense la veille par vidéo et sous surveillance policière pour la première fois depuis le putsch. "Elle a demandé une rencontre entre elle et ses avocats - une réunion privée pour donner ses instructions à sa défense et discuter de l’affaire sans ingérences extérieures de la police ou des forces armées", a souligné l’un de ses conseils sur le récit de Franceinfo. La prochaine audience se déroulera le 12 avril prochain.

L’appel de l’émissaire de l’ONU pour la Birmanie

Selon un opérateur de télécommunications, les fournisseurs d’accès ont reçu l’ordre de suspendre les connexions internet sans fil dans le pays "jusqu’à nouvel ordre". Une mesure qui a été condamnée jeudi par plusieurs dizaines de pays membres de l’ONU. Dans une déclaration rédigée par la Lituanie, la France et la Grèce, ils ont dénoncé "des attaques" contre les médias dans le pays. Une réunion d’urgence à huis clos s’est déroulée mercredi au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. L’émissaire de l’ONU pour la Birmanie, Christine Schraner Burgener, a prévenu contre "un risque de guerre civile à un niveau sans précédent". Elle a alors appelé à envisager tous les moyens disponibles pour "éviter une catastrophe multidimensionnelle au cœur de l’Asie".