Ce lundi, Emmanuel Macron a reçu Vladimir Poutine à Versailles. A part l’inauguration de l’exposition "Pierre Le Grand, un tsar en France", un entretien diplomatique a également eu lieu entre les deux chefs d’Etat.
Ils ont tout d’abord commencé par un tête-à-tête peu avant 14h. Ensuite, après le déjeuner au château, entourés de leurs délégations, s’est tenue une conférence de presse conjointe. Puis, il y a eu l’inauguration, au Grand Trianon, l’exposition "Pierre le Grand, un tsar en France", ressuscitant la mémoire de la visite à Versailles, en mai et juin 1717. Il s’agit d’une figure historique chère à cette figure historique chère à Vladimir Poutine.
Visiblement, Emmanuel Macron a voulu atteindre les points sensibles du chef d’Etat de la Russie. De son côté, ce dernier a affirmé que les intérêts français et russes devraient dépasser des points de tensions. Il a d’ailleurs invité le président français à venir passer du temps en Russie comme le faisait, il y a trois siècles, Pierre le Grand. Par ailleurs, durant les échanges, les deux présidents ont évoqué, le dossier concernant la Syrie, la lutte contre le terrorisme, le cas de l’Ukraine, les ingérences russes et même le sujet sur les homosexuels en Tchétchénie.
C’est le premier thème important abordé durant cette rencontre. Le chef d’Etat français désirerait une collaboration accrue avec la Russie à ce sujet. De son côté, Vladimir Poutine a annoncé la création d’un "groupe de travail" franco-russe pour "une coopération contre le terrorisme". Emmanuel Macron a prévenu qu’une ligne rouge très claire existe du côté de la France. En cas d’emploi d’armes chimiques par l’un ou l’autre des protagonistes sur le théâtre syrien, la France fera l’objet de représailles et ne manquera pas de faire une riposte immédiate.
Désormais, le chef d’Etat français insiste sur ce point. Ce n’est pas une nouveauté absolue, la France étant déjà engagée dans la coalition internationale dirigée par les Américains, pour lutter contre Daech. Le ton utilisé par Emmanuel Macron va dans le sens d’un engagement commun et d’un renforcement du partenariat entre les deux états. Dans son intervention, plus courte, Vladimir Poutine a essentiellement insisté sur cet axe.
Emmanuel Macron a rappelé sa volonté de parvenir à "une désescalade" de la violence en Ukraine, ce pays d’Europe de l’Est en proie à une guerre civile depuis près de trois ans, alors que la Russie continue à supporter les séparatiste du Donbass.
Les deux présidents ont affirmé le maintien du format dit "Normandie", réunissant les Ukrainiens, les Russes, les Allemands et les Français. Le président français souhaite qu’un échange avec l’Allemagne et l’Ukraine puisse avoir bientôt lieu, qu’à l’issue de cela, ils puissent faire un bilan complet.
Par un dialogue franc et direct, devant Vladimir Poutine, et les journalistes, Emmanuel Macron a confirmé sa non-accréditation de certains médias russes, notamment des journalistes de Russia Today et Sputnik, durant la campagne électorale en les qualifiant "d’agents d’influence". Pour lui, lorsque les journalistes diffusent des contre-vérités graves, ce sont des organes d’influence et non des organes de presse.
Le prédisent français il a dit clairement les choses, un peu direct, mais en essayant de débloquer des situations avec Vladimir Poutine.
Le président de la République française a déclaré que le sujet sur l’homosexualité qui est tabou en Tchétchénie a bien été traité durant les échanges entre les deux dirigeants et le pouvoir russe s’activait. D’après les informations publiées par l’hebdomadaire russe Novaïa Gazeta, les autorités de Tchétchénie, ont arrêté plus de 100 homosexuels. Ils ont poussé leurs familles à les supprimer pour "laver leur honneur".