Jean Castex, entouré de quatre ministres, a précisé ce jeudi après-midi les nouvelles mesures qui entreront en vigueur ce samedi en Ile-de-France et dans huit métropoles.
Au lendemain de l’annonce d’une mise en place de couvre-feu à partir de ce samedi, le gouvernement va devoir expliquer aux Français la mise en place de ces mesures.
Couvre-feu, aides, tests... Ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron
Coronavirus : L’état d’urgence sanitaire rétabli à partir de samedi
"Pour aider nos soignants, la seule stratégie c’est la réduction des contacts et interactions sociales.
Nous avons durci les mesures sur les bars et restaurants. La dégradation de la situation sanitaire montre que cela n’est pas suffisant. C’est dans le but de limiter ces interactions à risque que nous avons décidé d’appliquer un couvre-feu.
C’est la règle des 6 personnes que nous avons appliqué et que nous appliquerons et que nous demandons à chacun et chacune de respecter à son domicile."
"Ce couvre-feu s’établira de 21h à 6h du matin. A 21h chacun devra être chez soi, sauf exception. Tous les lieux recevant du public seront fermés.
Certains déplacements seront autorisés pour aller chez le médecin, à l’hôpital, pour des raisons professionnelles, si vous devez vous rendre auprès d’un proche en situation de dépendance ou encore pour sortir votre animal de compagnie.
Pour cela il faudra se munir d’une attestation qui est disponible sur le site du gouvernement ou en appelant le 0 800 130 000.
De même, les établissements de santé, les hôtels, restaurants faisant de la livraison, établissements s’occupant des plus précaires auront des dérogations."
"Dans des zones de couvre-feu des règles plus strictes s’appliqueront en journée. Les débits de boisson et salles de sport resteront fermés.
Les universités appliqueront des règles d’occupation limitant à 50 % la présence des étudiants."
12 000 policiers et gendarmes seront chargés de faire vérifier les interdictions.
"Il y aura des sanctions, une amende de 135 euros pour ceux qui ne respectent pas le couvre-feu. Au bout de 3 rappels, 6 mois de prison et 3 750 euros d’amende", explique Gérald Darmanin.
Les Préfets continueront à adapter les règles en fonction des réalités épidémiques mais des mesures générales s’appliqueront :
- Les fêtes privées (mariage, soirées étudiantes) seront interdites.
- Limitation à 6 du nombre de personnes à table.
- La règle d’un siège sur deux devra s’appliquer (salle de spectacle, cinéma)
- Nombre de visiteurs limité à 1 000 ou 5 000 personnes
- Dans les foires, supermarchés, le nombre de visiteurs sera limité sur la base du 4m2 par personnes.
"Ces règles vont s’appliquer 4 semaines mais on va demander au Parlement de les prolonger jusqu’à fin novembre."
"Plus de 50 000 contrôles depuis le déconfinement et seulement 300 mises en demeure", explique Elisabeth Borne.
"Le recours au télétravail est un mode de travail pertinent. Sa mise en œuvre doit respecter un certain objectif : limiter le virus, prévenir les risques liés à l’isolement des salariés et la continuité du travail.
Nous avons décidé d’apporter deux modifications :
- Demander aux entreprises de définir un nombre de jour minimal de télétravail par semaine et étaler les horaires d’arrivée au travail."
"Nous allons renforcer les dispositifs déjà en vigueur. Nous allons renforcer et élargir le fonds de solidarité. Toutes les entreprises de moins de 50 salariés pourront bénéficier d’une aide aller jusqu’à 1 500 euros jusqu’à la fin du couvre-feu.
Sport, culture, évènementiel, restauration… Nous leur ouvrons l’aide du fonds de solidarité qui va jusqu’à 10 000 euros par mois, dès lors qu’ils ont une baisse du chiffre d’affaires de 50 %.
Exonération de charges : toutes les entreprises fermées administrativement bénéficieront d’une exonération de leur cotisations sociales et patronales jusqu’à la fin du couvre-feu.
Tous comme les restaurants qui perdent 50 % de leur chiffre d’affaires.
Cela représente un coût d’un milliard d’euros sur la durée du couvre-feu.
Le prêt garanti par l’État sera accessible jusqu’au 30 juin 2021", indique Bruno Le Maire.
"Une enveloppe de 100 millions d’euros sera déléguée aux ARS pour mieux organiser la gestion des ressources humaines.
J’ai décidé d’anticiper le versement des sommes convenues dans le Ségur de la Santé, avant la fin de l’année 2020.
Un compensation des congés annuels sera mis en place pour les personnels de santé."
Emmanuel Macron a décrété un couvre-feu total à Paris et dans sa région, "où le virus circule très activement", ainsi que dans les métropoles de Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Étienne.
Objectif : freiner la propagation du coronavirus dans les zones les plus touchées par le virus. Ce couvre-feu entrera en vigueur dès ce samedi 17 octobre et le restera pour une durée minimum de 4 semaines.