Mayotte : une trentaine de clandestins malgaches extradés

LINFO.RE – créé le 9.07.2020 à 11h18 – mis à jour le 9.07.2020 à 12h52 - La rédaction

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Plus de 30 clandestins malgaches et un commandant de navire sont placés en garde à vue après avoir été extradés de Mayotte

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Aucune carte d’identité ni passeport

La semaine dernière, la police de Mayotte a repéré une embarcation transportant des clandestins malgaches sur son territoire. Un des commandants de navire et les 32 personnes à bord ont été ramenés sur la plage tandis qu’un autre a plongé pour fuir bien avant l’arrivée des garde-côtes.
Les forces de l’ordre mahoraises ont commencé à les fouiller. Aucune carte d’identité ni passeport n’a été retrouvé sur eux. Par ailleurs, il n’y avait aucun gilet de sauvetage dans leur navire. Le week-end dernier, les autorités les ont rapatriés par avion à Madagascar.

Une piste d’un réseau expéditeur de clandestins

Arrivés au pays, ils ont tous été placés en garde à vue. Le commandant de navire est mis en examen pour trafic d’êtres humains et mise en danger de la vie d’autrui.
Par ailleurs, le service central des enquêtes spécialisées malgaches (SCES) est sur la piste d’un réseau expéditeur de clandestins. En effet, un couple, propriétaire du bateau et son complice, également commandant sont actuellement recherchés. Selon les renseignements, ils ont toujours agi en équipe pour recruter et transporter des clandestins vers Mayotte.

Ils ont dû payer environ 685 euros

Habitant à Ambanja (au nord de la Grande Ile), le couple s’est chargé d’héberger les "clients". Mercredi 24 juin, ils ont réussi à trouver 32 personnes qui lui ont versé chacun 3 millions d’ariary (environ 685 euros).
Vers 3 heures du matin, ils ont embarqué dans le navire et sont arrivés sur une île nommée Antanetibe Ouest, à 16 heures. Ils se sont cachés dans une forêt pendant quatre jours avant de repartir pour Mayotte.
Dimanche 28 juin vers 19h, ils sont repartis pour mettre le cap sur leur destination, rapporte L’Express de Madagascar. Mais le navire est tombé en panne en pleine traversée en haute mer, et l’embarcation n’a pas pu continuer avant d’être repérée par les autorités mahoraises.

Le commandant de navire est à présent interrogé auprès du SCES. Il sera présenté au ministère public auprès du tribunal de première instance. Cette entité tranchera sur son sort. Ses complices sont toujours recherchés par la police.

>>> Notre dossier sur l’immigration clandestine