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Le cap des 100 000 cas positifs au coronavirus est franchi au Pakistan. Les hôpitaux commencent à refuser des patients faute de place.
Lundi 8 juin, les autorités au Pakistan ont annoncé que 103 671 cas positifs à la Covid-19 ont été recensés. Le nombre de décès a également augmenté et a dépassé la barre des 2 000 morts, rapporte Le Figaro. A cause de l’insuffisance du dépistage, le nombre de personnes infectées est largement sous-estimé. Fin mai, le ministre de la Santé du Khyber-Pakhtunkhwa (nord-Ouest) avait indiqué à l’AFP que le niveau de contamination était dix fois supérieur aux chiffres officiels dans cette province.
Cette situation est également ressentie à Pendjab (est). Début juin, un rapport des autorités a fuité dans les médias. Il a estimé que plus de 670 000 malades se trouvent à Lahore, ville de plus de 11 millions d’habitants. Pourtant, le chiffre officiel de cas positifs n’était alors que de 72 000 personnes pour tout le Pakistan (plus de 200 millions d’habitants).
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Selon les informations du quotidien, près de 1400 patients sont dans un état critique et les hôpitaux commencent à être saturés. A l’Agence France Presse, Khizer Hayat, le président de l’Association des jeunes médecins du Pendjab a porté plus de précisions. "Les hôpitaux manquent de lits. Il n’y a pas assez de respirateurs artificiels", s’est-il inquiété. A Lahore, Dr Farooq Sahil, un médecin hospitalier a regretté que les cas augmentent et un nombre croissant de travailleurs de santé sont aussi victimes du virus.
Au sud du pays, à Karachi, capitale de la province du Sindh, les hôpitaux ont commencé à refuser les patients. Devant l’hôpital Indus, une banderole a été installée pour exprimer "les regrets" de la direction de l’établissement, car le centre dédié à la Covid-19 est "complètement saturé". "La crise se développe maintenant que nous avons cessé d’observer les mesures d’isolement", a déclaré Sikander Ali Memon. Il est en charge de la lutte contre le nouveau coronavirus pour cette province.
Notons que depuis le début de la pandémie, le Premier ministre, Imran Khan s’est opposé à un confinement des villes. Cette décision a permis, selon lui, de sauver sauver les gens du coronavirus, mais les fait mourir de faim. Début juin, il a annoncé la levée complète du confinement entamé fin mars au Pakistan.
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