Les associations Clef et Allons Deor récupèrent les invendus de la boulangerie Paul de Grand Fond, à Saint-Gilles. Ils les distribuent ensuite aux sans-abri logés dans l’ancien hôpital Gabriel Martin, pour des repas solidaires.
Au début du mois d’avril, l’hôpital Gabriel Martin, à Saint-Paul, a rouvert ses portes. Il a été réquisitionné par la préfecture pour accueillir des personnes sans domicile fixe pendant la crise du COVID-19.
Quand ils ne sont pas revendus à bas prix sur Phénix, une application anti-gaspi, les invendus de la boulangerie Paul à Saint-Gilles sont donnés à deux associations qui viennent en aide aux Réunionnais les plus précaires. Allons Deor et Clef récupèrent quotidiennement viennoiseries, pain et autres denrées alimentaires, pour ensuite les distribuer aux sans-abri logés dans l’acien hôpital.
"Tous les jours, la boulangerie Paul nous offre les pains les vienoiseries pour les SDF. On les ramène à la Maison de l’amitié pour que le cuisinier puisse offrir le petit déjeuner aux SDF de Saint-Paul", explique une membre de l’association, venue récupérer les denrées.
La Maison de l’amitié est un accueil de jour pour les personnes à la rue. C’est ici que les repas sont distribués.
L’association récupère des croissants, de pain, mais aussi de la charcuterie, offerte par différent partenaires pour pouvoir faire des sandwichs. De la nourriture, du café chaud et aussi beaucoup de réconfort humain pour ces sans-abri.
"Tu fais l’accueil, le repas, le petit-déjeuner, et écouter, surtout beaucoup d’écoute. Quand les gens arrivent il faut les écouter", insiste un membre de La Maison de l’amitié.
"On est accueillis, on mange le midi, le soir. Il y a beaucoup d’entraide actuellement. L’amitié continue de perséverer", témoigne un des bénéficiaires de cette opération de solidarité.
"On accompagne en ce moment 80 à 90 personnes en logement, donc il y a énormément d’autres associations qui le font, mais ces trois mois ont permis d’accélérer ces entrées aux logements. Et après le combat continue toujours", explique un membre de l’association.
"Les jeunes de mon âge n’osent pas venir", explique un sans-abri. "Il faudrait qu’ils viennent, il ne faut pas s’acharner sur son propre sort et s’isoler. Il faut essayer d’avancer, oser prendre la main de la personne qui nous la tend".