Le chanteur de maloya âgé de 83 ans est mort. La veillée du frère d’armes de Firmin Viry se déroule ce soir.
Simon Lagarrigue avait chanté "Ti vyien mon péï", "La troupe resistance larive", "Dann fon ter sinte", "Mon prezidan condane pa", notamment.
Fils du moringueur Henri Lagarrigue, le chanteur a chanté pendant de longues années, notamment au sein du groupe La Résistance, sa première troupe de maloya dans les années 70.
Simon Lagarrigue, gardien du maloya lontan, avait notamment comme accolyte, Firmin Viry. Son nom figure aussi sur des disques où Danyèl Waro chante.
Surnommé Dada, l’octogénaire est décédé en ce début de semaine. Une veillée est organisée ce soir chez lui à Condé Concession.
La Liberté perd un combattant : Simon LAGARRIGUE a mené d’âpres combats pour l’arracher. Il a perpétué la résistance des MARONS en défiant comme eux l’arbitraire et l’oppression.
Le maloya perd son patriarche, celui qui a empêché qu’il ne meure : Simon a été présent à l’aube de toutes les luttes pour la reconnaissance de la culture réunionnaise, qui ont abouti à la reconnaissance du maloya comme patrimoine mondial de l’humanité.
La Réunion perd un zarlor. Simon avait en lui toute la richesse de nout réyonèzté. Il portait haut, konm an paviyon, les valeurs de solidarité, de tolérance et d’unité réunionnaise.
Mon coeur est plein de tristesse. J’aimais et j’admirais Simon, mon grand camarade-militant, poète de l’oralité travailleur de la terre, grande voix du « petit peuple » des kanikis, avec son coeur à jamais du côté des exploités.
J’ai assisté à son premier enregistrement réalisé par Jacqueline Méppiel. Simon LAGARRIGUE, Angela Davis, Gabriel Garcia Marquez ont bénéficié de l’appui de cette grande dame du cinéma qui considérait le montage comme art de combat.
Simon, tout le monde l’appelait « Tonton ».
J’adresse à sa famille, à notre pays en deuil, mes condoléances.
"Simon Lagarrigue nous a quitté. Une des dernières grandes figures du Maloya laisse derrière lui un patrimoine musical et culturel inestimable.
De lui, nous devons surtout retenir les combats menés pour la liberté et l’égalité sociale au sein du Parti Communiste Réunionnais. Ce militant discret mais infatigable a montré la voie et a porté la voix des plus fragiles.
Il aura participé au rayonnement de notre identité culturelle au-delà des frontières de notre île.
Nou pèrd in zarlor, in zarboutan.
A ses proches, à son beau-frère Firmin Viry, à la grande famille du Maloya et à tous les Réunionnais, je veux témoigner ma profonde tristesse et mon soutien le plus entier"
Le Parti communiste réunionnais a la tristesse d’apprendre le décès de Simon Lagarrigue à l’âge de 82 ans Artiste connu par de nombreux Réunionnais, Simon Lagarrigue était avant tout un militant du Parti communiste réunionnais. Son engagement a pris naissance quand La Réunion était sous le coup d’une sévère répression. Pour avoir soutenu publiquement la revendication d’autonomie, Simon Lagarrigue fut arrêté et condamné à de la prison ferme.
Simon Lagarrigue est un des artisans de la survie du maloya, quand le pouvoir de l’époque voulait faire taire toute spécificité culturelle réunionnaise. Aux côtés d’autres militants et dirigeants du PCR, il s’impliqua dans le sauvetage du maloya avec la création de la Troupe Résistance. Ses maloya évoquaient la vie quotidienne des Réunionnais face à la répression visant la liberté d’opinion. Autant de témoignages qui étaient censurés par la télévision et la radio aux ordres de Michel Debré. Pour contourner l’interdit, le PCR prit l’initiative de produire les premiers disques de maloya en 1977. La Troupe Résistance y figure en bonne place, aux côtés de Firmin Viry et de Danyèl Waro.
Simon Lagarrigue est l’image du militant fidèle à ses engagements jusqu’au bout. Avec ses camarades, il venait souvent animer les grandes assemblées du PCR avec le maloya. Son engagement anti-colonialiste l’a amené à se rendre à Madagascar avec l’association REAGIES. En mars 2017, il était à Moromanga pour commémorer avec les Malgaches le 70e anniversaire de la répression de la révolte de 1947. Les larmes aux yeux, il fit part de sa solidarité envers un peuple durement éprouvé par la colonisation.
Une délégation du Parti communiste réunionnais composée notamment d’Elie Hoarau, de Gélita Hoarau et de Jean-Michel Folio s’est rendue à la veillée qui se tient au domicile familial de Condé.
A sa famille, à ses amis et à ses proches, le PCR adresse ses sincères condoléances.
C’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris le décès de Simon Lagarrigue. La Réunion perd un zarboutan.
Grande figure de la culture réunionnaise, Simon, musicien, chanteur, compositeur, a œuvré toute sa vie pour faire rayonner le maloya dont il a été l’un des grands défenseurs.
Je tiens à lui rendre hommage et à le remercier d’avoir résisté et « batayé » pour notre culture, et d’avoir permis à chacun d’entre nous d’y accéder au travers de son œuvre.
La Réunion perd sans aucun doute une part de sa mémoire.
J’adresse à toute sa famille et à ses proches mes très sincères condoléances.
"En l’espace de quelques jours seulement, La Réunion a perdu deux de ses plus brillants défenseurs du Maloya. Après Tiloun au début de ce mois de juillet, Simon Lagarrigue laisse aujourd’hui, un grand vide dans la musique traditionnelle locale. Celle qui vient à la fois des racines et du coeur de La Réunion.
Aux côtés d’autres artistes engagés comme Firmin Viry ou Daniel Waro, le sudiste s’est battu durant des décennies, pour faire connaître et reconnaitre le Maloya. Que ce soit lors de Kabars marrons dans les années 70, ou plus récemment sous les projecteurs du Sakifo, le parler vrai et la spontanéité de l’artiste ne laissaient personne indifférent. Il savait mettre en parole, en musique et en rythme la vie quotidienne des Réunionnais. Un talent auquel je rends personnellement un hommage appuyé, et auquel j’associe l’ensemble des élus du Conseil régional.
Mes sincères condoléances à ses proches et amis, ainsi qu’aux autres artistes qui ont partagé la scène avec lui".