Cette requête de cinq professeurs en médecine est liée au contexte actuel de la détérioration de la situation sanitaire en Algérie. Le sacrifice du mouton de l’Aïd el-Kébir doit être évité face au risque élevé de contagion au coronavirus.
Dans une déclaration commune, cinq professeurs en médecine ont demandé aux Algériens à renoncer cette année au sacrifice du mouton de l’Aïd el-Kébir prévu pour le 31 juillet. Cet appel a été lancé face au risque élevé de contagion au coronavirus, a rapporté le site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA). "Les données du ministère de la Santé […] tendent à démontrer quotidiennement une alarmante persistance de la circulation du virus au sein de la population", ont déploré ces médecins, dont trois épidémiologistes. "Dans toutes les wilayas [régions, ndlr] remontent des exemples nombreux de familles entières atteintes par l’infection avec parfois, hélas, une issue fatale pour les membres les plus fragiles", ont-ils signalé, propos relayés par Sputniknews.
Ces professeurs ont également mis en garde contre les regroupements créés par les événements à caractère familial ou religieux. Ces différentes réunions ont été pointées comme facteurs directement responsables de la recrudescence de l’épidémie de coronavirus en Algérie. Dans la foulée, ces spécialistes de la santé estiment que "cette sage et raisonnable décision" permettra d’alléger la charge de travail des personnels soignants.
Le corps médical national en Algérie affirme avoir franchi un seuil jamais atteint en nombre de décès et d’infectés dans ses rangs. Dans une déclaration faite dimanche 26 juillet, le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Pr Lyes Merabet, a déclaré qu’il y a 80 morts et plus de 3 500 cas positifs au coronavirus parmi le personnel soignant. Le bilan de l’épidémie dans le pays fait état de 27 973 contaminations, soit 1,4 pour 100 000 habitants, dont 1 163 décès et 18. 837 guérisons.
> A lire aussi : Coronavirus - Voyage : l’Union européenne maintient l’Algérie dans la liste des "pays sûrs"