Les congés bonifiés sont des jours particuliers accordés aux fonctionnaires ultramarins travaillant en métropole.
Un décret concernant les congés bonifiés a été publié samedi 4 juillet. Daté du 2 juillet, ce texte touche pas moins de 35 000 personnes rien qu’en métropole, rapporte 20 Minutes.
Désormais, les fonctionnaires ultramarins travaillant en Hexagone ou dans un autre territoire d’outre-mer que celui où ils ont leurs liens familiaux, auront des congés bonifiés moins nombreux mais plus fréquents.
Ce dispositif, instauré en 1978 permet à ces employés de bénéficier des jours particuliers. Il est ainsi accordé aux magistrats, fonctionnaires et agents publics originaires d’un département d’outre-mer mais qui travaillent en métropole ou dans un autre département d’outre-mer. Mais il concerne aussi les fonctionnaires originaires de l’Hexagone qui exercent en Outre-mer. Les congés bonifiés leur permettent d’effectuer périodiquement un séjour sur le lieu où ils ont des liens familiaux.
Annoncée en juin 2018 par Emmanuel Macron, cette mesure mise en place samedi, vise à "moderniser le dispositif des congés bonifiés dans les trois versants de la fonction publique". Le but est de permettre un bénéfice plus fréquent en contrepartie d’une diminution de leur durée.
Ces congés se composaient auparavant de 65 jours dont 35 jours de congés annuels et 30 jours de bonification. Les fonctionnaires pouvaient les prendre d’affilée pour rentrer dans leur territoire d’origine tous les trois ans.
Avec la réforme, ils ne pourront plus désormais "excéder 31 jours consécutifs", mais pourront être pris tous les deux ans. En outre, les fonctionnaires verront leurs frais de transports "pris en charge" et non plus "remboursés" après l’achat.
Le journal informe que pour la fonction publique, ce décret "ouvre de nouveaux droits aux congés bonifiés" au bénéfice des agents publics de l’Etat en contrat à durée indéterminée. Mais aussi de ceux ayant leur centre d’intérêts moraux et matériels dans une collectivité d’outre-mer du Pacifique, c’est-à-dire Wallis et Futuna, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie, qui étaient auparavant exclues de ce dispositif.
En 2019, cette réforme avait provoqué la colère des fonctionnaires d’Outre-mer. A cette époque, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, avait assuré que le gouvernement "prendrait le temps de la concertation". D’après ses dires, ce ne sont pas des avantages indus mais "c’est bien un droit qui a été accordé aux fonctionnaires ultramarins travaillant dans l’Hexagone pour leur permettre de rejoindre leur famille et garder un lien avec le territoire".
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