Il y a quelques jours, Ségolène Royal a annoncé que la France basculait dans "un régime autoritaire, avec un pouvoir qui n’écoute pas, qui n’en fait qu’à sa tête".
Vendredi 24 janvier, le gouvernement a confirmé la décision de démettre Ségolène Royal, de ses fonctions d’ambassadrice des pôles à cause de ses critiques sur la politique du gouvernement. L’ancienne ministre socialiste a estimé que la France basculait dans "un régime autoritaire, avec un pouvoir qui n’écoute pas, qui n’en fait qu’à sa tête".
Cette déclaration a suscité des réactions au sein de l’exécutif. Ce mardi 28 janvier, Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, a estimé que Ségolène Royal a franchi "la ligne rouge". "Je pense que c’est très grave qu’une femme politique comme Ségolène Royal dise des choses de ce type", a-t-elle poursuivi sur la radio RTL, rapporte 20 Minutes.
Selon la ministre, à l’échelle mondial, tout un chacun peut voir qu’il y a beaucoup d’endroits où l’on n’est pas dans des régimes démocratiques, parfois on n’a pas le droit d’élire ses dirigeants. Plus encore, "on n’a pas le droit de manifester, on n’a pas le droit de faire grève", a-t-elle affirmé. "On peut ne pas être d’accord, mais de là à mettre en cause notre démocratie, c’est la ligne rouge", a réitéré Elisabeth Borne.
Depuis 2017, Ségolène Royal occupait le poste d’ambassadrice des pôles sur la nomination d’Emmanuel Macron. Récemment, elle est visée par une enquête préliminaire sur l’usage fait des moyens mis à sa disposition pour ce poste. Par ailleurs, ces derniers mois, elle a répété plusieurs fois qu’elle pourrait être candidate à l’élection présidentielle de 2022.