Les dentistes ont tous fermé leur cabinet depuis le 17 mars sauf quelque centres d’urgence. L’ordre national des chirurgiens-dentistes vient de se prononcer en faveur d’une reprise de l’activité à partir du 11 mai.
Le cabinet de Jean-Philippe Claret, chirurgien-dentiste et de Fabien Raz, docteur en chirurgie dentaire, paraît bien vide sans patient. Depuis le début du confinement, les deux associés y assurent la permanence téléphonique et le service de régulation des urgences, sur la base du volontariat. "Ça permet de garder un œil sur les patients et de surtout gérer les urgences", explique Fabien Raz.
En théorie, à partir du 11 mai, le cabinet devrait rouvrir, mais sous certaines conditions : "La haute contagiosité du virus fait que l’on doit nettoyer en permanence les salles de soins avant et après l’arrivée des patients. On connait le protocole d’asepsie, maintenant on doit gérer le planning des rendez-vous, c’est encore flou", poursuit Jean-Philippe Claret.
En plus du protocole, les dentistes doivent également s’équiper : surchaussure, charlotte, masque FFP2 et surblouse, avant de terminer avec une visière de protection.
La principale inquiétude repose sur la capacité à s’approvisionner pour tous ces équipements, comme le confirme David Mardenalom, membre du Conseil de l’Ordre départemental des dentistes. "Soit on a la possibilité de recevoir du matériel par les pouvoirs publics, ce qui semble difficile comme la dotation est de 150 000 masques FFP2 alors que nous sommes 40 000 praticiens, ce qui nous permet à peine de tenir une semaine. La 2e possibilité est de s’équiper librement. Comme nous sommes dans une île, ce ne sera pas facile et il faudra en tenir compte."
Dans l’attente de précision, les dentistes attendent les consignes de l’Ordre, attendues jeudi.