Les autorités égyptiennes ont fait avorter des projets d’attentats-suicides visant l’ambassade de France et celle des Etats-Unis au Caire.
L’information vient d’être révélée par l’agence de presse officielle égyptienne MENA. Trois hommes, suspectés d’appartenir à une cellule terroriste proche d’Al-Qaïda, ont été arrêtés samedi, alors qu’ils préparaient des attentats contre les ambassades française et américaine au Caire.
« Les accusés planifiaient des attentats suicide à la voiture piégée devant les ambassades de France et des Etats-Unis en Egypte », révèle MENA.
Les trois suspects ont fomenté ces projets d’attentats pour « protester contre l’intervention militaire de la France au Mali », explique l’agence égyptienne, qui s’appuie sur des sources au courant de l’enquête. Aucun détail n’a toutefois été révélé concernant le complot d’attentat visant l’ambassade des Etats-Unis.
A Paris, le Quai d’Orsay n’a pas souhaité faire des commentaires sur ces informations. Face aux médias de métropole, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Vincent Floreani, déclare : « Nous n’avons pas de commentaire à ce stade. Je rappelle que dans toute la région du Sahel et des pays arabes, nous avons demandé à nos ressortissants de faire preuve de vigilance et aux autorités locales de renforcer la surveillance de nos ambassades. C’est le cas en Egypte ».
Lors de leur arrestation, les trois présumés terroristes, tous des Egyptiens, étaient en possession de 10 kg d’explosifs et d’un ordinateur contenant des consignes sur la fabrication de bombes, précise le ministre de l’Intérieur égyptien. Selon lui, les trois hommes étaient « sur le point » de passer à l’acte lorsque leur attaque a été déjouée.
Au cours de leur interrogatoire, ils ont reconnu être des membres d’une cellule affiliée à Al-Qaïda, mais ont nié tout projet d’attentat contrela France et les USA.
L’agence officielle MENA rappelle que les trois suspects font partie des prisonniers qui s’étaient évadés au début de la révolte populaire en janvier 2011 en Egypte. L’un d’eux aurait été en contact avec une autre cellule terroriste démantelée au Caire en octobre dernier et dont les membres sont actuellement jugés par la justice égyptienne. Deux des accusés, originaires d’Alexandrie, font l’objet d’une détention provisoire, en attendant la fin de l’enquête, tandis que le troisième a été placé en résidence surveillée.