Les scientifiques mettent la population mondiale en garde face aux dangers liés aux émissions de CO2. Une canicule mortelle et des conflits globaux pourraient avoir lieu.
Il y a 252 millions d’années, 96% des espèces maritimes et à 73% des espèces terrestres ont péri à cause d’une hausse de la température annuelle moyenne de 5ºC. Ces chiffres alarmants ont été publiés par le journaliste scientifique Peter Brannen dans son livre The Ends of the World ("Les fins du monde"). Avec le rythme actuel du réchauffement climatique, la température planétaire pourrait grimper de 4,5 - 5ºC d’ici la fin du siècle. Les scientifiques australiens, cités dans les colonnes de sputniknews.com, y voient un danger à moins que l’humanité limite les émissions de CO2 au cours des 16 prochaines années.
Les scientifiques suédois, danois et britanniques vont plus loin. Selon leur avis, la température moyenne augmentera de 3ºC ou 4ºC supplémentaires avec la fonte du permafrost, des émissions d’hydrates de méthane du fond océanique et la déforestation. Une partie de la population sera donc confrontée à une canicule anormale et une importante humidité. Dans de telles conditions, l’organisme humain ne peut pas se refroidir efficacement, alors que sa survie en dépend. De larges territoires équatoriaux seraient alors inhabitables. Les gens pourront continuer à respirer dans certaines régions, mais les chocs thermiques entraîneront une hausse considérable de la mortalité. Une équipe internationale de chercheurs a révélé qu’entre 2031 et 2080, la mortalité causée par la canicule grimpera : + 770% en Brésil, + 400 - 525% aux États-Unis et + 400% en Europe.
Contre toute attente, le réchauffement climatique pourrait provoquer des conflits militaires violents. D’après une étude des chercheurs de l’université Stanford (États-Unis), avec une hausse de la température moyenne de 2ºC, le risque de conflits armés dans le monde entier augmenterait de 13%. Avec un réchauffement de 4ºC, ce risque s’élèverait à 26%. Pire encore, ces conflits, formés à l’intérieur de pays isolés, pourraient bien aboutir à une guerre de tous contre tous. Les spécialistes estiment d’ailleurs que 3% à 20% de tous les affrontements armés dans le monde ont un lien avec les changements climatiques. Pour expliquer cette situation, une équipe internationale de chercheurs parle de l’influence de la chaleur sur la biochimie du cerveau. Les neuromédiateurs, régulateurs des émotions, sont, en effet, détruits. D’autant plus que la température élevée entraîne la production de testostérone qui joue un rôle sur l’agressivité de l’homme. C’est pourquoi les périodes de canicule correspondent à un niveau maximal de crimes et de suicides.
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