Jacinda Ardern, Première ministre néo-zélandaise, a averti ce lundi 04 mars qu’un de ses ressortissants, surnommé le "djihadiste gaffeur", détenu en Syrie ne devait pas espérer une aide de la part de la Nouvelle-Zélande.
Mark Taylor, âgé de 42 ans, a déclaré à la chaîne publique Australian Broadcasting Corporation qu’il avait passé cinq ans au sein de l’État islamique (EI). Au mois de décembre, il se serait enfui pour se rendre aux forces kurdes. Selon lui, la situation devenait invivable, sans nourriture ni argent. "J’étais moi-même dans le pétrin et j’ai dû prendre une décision, qui était de partir.", a-t-il ajouté.
Son surnom "djihadiste gaffeur" lui a été donné en 2015. En effet, il avait envoyé plusieurs tweets de soutiens à l’EI, alors que sa géolocalisation était encore activée. Cela a donc révélé l’endroit où il se trouvait. Sa bourde lui avait valu 50 jours de détention dans une prison de l’EI, a-t-il expliqué à ABC, confirmant une information du quotidien Le Figaro. Dans une vidéo, Mark Taylor avait été vu en train d’appeler pour des opérations en Nouvelle-Zélande et en Australie.
Jacinta Ardern a indiqué que la Nouvelle-Zélande ne pouvait apporter aucune aide à Mark Taylor. Elle a également ajouté qu’elle n’a aucune information à son sujet, que ce qui est rapporté dans les médias.
La Première ministre a cependant observé que le pays ne pouvait le déchoir de sa nationalité, puisqu’il n’est pas un binational. "Nous nous en tenons bien sûr à nos obligations au regard du droit international, selon lesquelles nous ne pouvons rendre personne apatride", a-t-elle dit.
Mark Taylor devrait sans doute parler avec les diplomates néo-zélandais en poste en Turquie s’il comptait revenir dans son pays natal. Pour l’instant, la Nouvelle-Zélande ne compte pas fournir une aide juridique à cet ancien djihadiste ni lui payer son billet retour.