NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Epinglé par une série de révélations depuis mercredi, le ministre de la Transition écologique François de Rugy s’est défendu.
Les révélations de Médiapart visant François de Rugy se succèdent depuis mercredi. Après la polémique sur les dîners fastueux, le logement près de Nantes et les travaux réalisés dans son logement, le ministre de la Transition écologique n’en finit pas de parler de lui. A la suite de ces nombreuses révélations, le successeur de Nicolas Hulot a confié vendredi qu’il n’avait absolument aucune raison de démissionner. "Forcément on peut penser à en fait tout abandonner" quand "on est attaqué matin, midi et soir", a-t-il lâché sur BFMTV/RMC. Mais "je ne le ferai pas, car je suis très en colère quand je lis un article qui prétend que j’occupe un logement social", s’est-il défendu.
Cette polémique autour de François de Rugy a suscité de nombreuses réactions. Dans le camp de l’opposition, les écologistes, par le biais de leur porte-parole Julien Bayou, ont appelé à la démission du ministre. A leur avis, ce dernier a été pris en "flagrant délit de mensonge". Manon Aubry, ex-tête de liste LFI aux européennes est revenu sur le limogeage de sa directrice de cabinet Nicole Klein. "Fera-t-il preuve de la même exigence à son égard ?", a-t-elle tweeté, propos relayés par La Dépêche.
De son côté, le délégué général de LREM, Stanislas Guerini, propose une analyse des dîners organisés par François de Rugy à l’époque où il était président de la chambre basse du parlement. S’ils sont privés, le remboursement est inévitable. Mais le principal concerné a expliqué que ces dîners étaient organisés dans le cadre de ses fonctions. "Dans ce cas, il est légitime de pouvoir réceptionner les personnalités", a jugé Stanislas Guerini sur France 2.
L’ancien président de l’Assemblée nationale et actuel ministre @FdeRugy a multiplié, en 2017 et 2018, les somptueux dîners entre amis.
Au menu : homards géants, bouteilles de la cave de l'Assemblée,.. Aux frais de la République, naturellement.https://t.co/SZnT2jRQpf @Mediapart pic.twitter.com/ucwthmR6gT— Antton Rouget (@AnttonRouget) 10 juillet 2019
L'appartement « vétuste » avant travaux.
Chez @FdeRugy, il y a la parole et il y a les actes. Alors qu'il prône depuis des années l’exemplarité, il fait réaliser plus de 63.000€ de travaux (dont un dressing géant de 17.000€) sur fonds publics. https://t.co/eAkMBFtxQ1 #DeRugy pic.twitter.com/YmH9bAaMDZ
— Mediapart (@Mediapart) 11 juillet 2019
