Dîners fastueux organisés par François de Rugy : le ministre contraint de s’expliquer

Mis en cause pour avoir organisé de somptueuses réceptions à l’Assemblée et fait effectuer de coûteux travaux de rénovation dans son appartement, François de Rugy a réagi à la polémique. Par souci de transparence, il a dévoilé mercredi sur le réseau social Facebook l’intégralité des éléments de réponse apportés à Mediapart, qui l’a épinglé.

"Des réunions informelles avec des acteurs de la société civile"

Avec des photos, documents et témoignages à l’appui, le site d’actualité a indiqué avoir enregistré une dizaine de dîners mondains dans les murs de la résidence du président de l’Assemblée nationale entre octobre 2017 et juin 2018. Et il s’avère qu’à chaque fois, le personnel de l’Hôtel de Lassay était mobilisé pour l’occasion. Mais le ministre a indiqué que ces dîners "étaient des réunions informelles avec des acteurs de la société civile". Il a assuré qu’ils étaient liés à l’exercice de sa fonction.

Interrogé sur le choix des vins bus lors de ces réceptions qui seraient les meilleurs de la cave de l’Assemblée nationale, selon Mediapart, François de Rugy a expliqué que les menus, y compris le vin servi, quel que soit l’événement, étaient choisis par le service de restauration à l’Hôtel de Lassay. Il a souligné qu’il n’avait jamais fait une commande spécifique ni des achats en externe.

François de Rugy se justifie sur les travaux de rénovation

Affirmant : "Ce que je fais, je le fais parce que je peux l’assumer", François de Rugy a également fourni des explications concernant les travaux de rénovation réalisés à partir de novembre 2018, dans son appartement de fonction qu’il occupe au ministère de la Transition écologique. "Les services en charge de la gestion des bâtiments du ministère ont fait le constat partagé de la nécessité d’effectuer des travaux de rénovation dans l’appartement de fonction du ministère, qualifié, je cite, de ’vétuste’", peut-on lire dans sa réponse. Ces travaux concerneraient d’ailleurs certaines pièces qui dateraient de plus de 15 ans, selon ses rapports.

Le ministre a par ailleurs justifié la somme de 63 000 euros dépensée dans ces travaux jugés onéreux en citant les travaux peinture, de rénovation des sols, de menuiserie visant à installer des rangements, la rénovation d’une salle de bain et d’une salle de douche. Il a toutefois précisé : "L’ensemble de ces travaux a été réalisé dans le strict respect des règles légales et procédures en vigueur". Il aurait d’ailleurs fait appel à plusieurs entreprises pour pouvoir comparer différents devis afin de limiter les coûts. Pour François de Rugy, "les faits présentés en toute transparence" lui servent de défenses.