Le harcèlement dans les transports en commun est une atteinte au droit à la mobilité. Ce fléau vise tout le monde mais en majorité les femmes.
Mains aux fesses, baisers forcés, frottements, exhibitions. Dans les transports en commun, les agressions sexuelles sont courantes.
Le mois prochain, les intercommunalités de La Réunion et le syndicat mixte des transports lancent une campagne de prévention contre le harcèlement sexiste dans les transports en commun.
Peu de femmes victimes de harcèlement dans les transports en commun osent porter plainte. Et pourtant... une personne victime de harcèlement doit en parler et se retourner rapidement vers les services de police pour déposer plainte.
Mais sur les 87 % des femmes victimes de harcèlement, seulement 2 % des victimes portent plainte.
Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), au moins 267 000 personnes ont été victimes d’agressions sexuelles dans les transports en commun.
Dans 87% des cas, les victimes sont des femmes, pour lesquelles les deux tiers des agressions se manifestent par un contact physique avec un agresseur inconnu. Les jeunes femmes (18–21 ans) sont les plus exposées.
Les hommes sont également victimes d’agressions sexuelles dans les transports en commun, même s’ils sont minoritaires (15%). Et ils ne sont pas victimes des mêmes actes. Le plus souvent (52% des cas), les hommes sont exposés à des exhibitions.
Les agressions les plus courantes sont les attouchements sexuels (caresses des fesses dans 69% des cas, parfois aussi du sexe, de la poitrine, du visage ou encore des cheveux). Suivent des exhibitions (110 000 cas), et les frottements (les auteurs frottent leur sexe en érection contre une ou plusieurs parties intimes de la victime, le plus souvent les fesses).