Jeudi 7 février, en poursuivant ses déplacements dans le cadre du Grand débat national, Emmanuel Macron a échangé avec 1 000 jeunes dans le département de Saône-et-Loire.
En marge du Grand débat national organisé par le gouvernement, des centaines de débats locaux sont programmées dans tout le pays. Jeudi 7 février, Emmanuel Macron s’est déplacé à Etang-sur-Arroux dans le département de Saône-et-Loire, pour échanger avec 1 000 jeunes pendant près de 4h30. "La France dans 10 et 20 ans ce sera la vôtre, beaucoup plus que la mienne", a annoncé le chef de l’Etat en affirmant qu’il veut entendre leurs doutes et leurs convictions. "Je veux votre part de vérité, vos indignations, ce qui ne va pas, ce qu’il faudrait qu’on change ", a-t-il continué.
Durant ce débat, une élève en classe de seconde a fait part de son inquiétude de ne pas trouver les enseignements qu’elle souhaite dans les lycées alentours suivant la réforme de baccalauréat. Elle a souligné que les jeunes ne souhaitaient pas forcément partir loin de leur région d’autant plus que cette option aura un coût. En réponse à cette question, le ministre de l’Education nationale a expliqué que le gouvernement fait justement l’effort de se concentrer sur les petits établissements situés en milieu rural. Par ailleurs, il a affirmé faire des efforts sur la mobilité en développant l’internat mais l’élève a annoncé la difficulté que cela pourrait représenter.
Parmi les sujets abordés durant cet échange : le harcèlement scolaire. Emmanuel Macron a répondu qu’il faut en parler. "Certains enfants sont des cibles. Dénoncez vos agresseurs, la honte est de leur côté", a-t-il annoncé. Pourtant, un jeune homme a témoigné être victime de harcèlement. Et "en parler n’a pas fait bouger les choses", a-t-il souligné. Il a aussi dénoncé l’attitude des responsables des établissements qui ne faisaient rien. De son côté, le chef de l’Etat a affirmé que c’est un sujet d’engagement essentiel du gouvernement. "Ce que la République doit à tout enfant, c’est que personne ne le harcèle", a-t-il confirmé.
Concernant l’agriculture, un jeune étudiant s’est dit inquiète de voir la tradition agricole française disparaître. " C’est vrai, on est dans une situation difficile, mais j’ai espoir", a répondu Emmanuel Macron en affirmant qu’il n’y a aucun risque. "L’agriculture c’est un métier d’avenir. Là où il n’y a pas d’avenir c’est dans l’agriculture de moyenne gamme, qui ne se modernise pas ", a-t-il signalé. Donc, selon lui, le choix du bio, du circuit court, du haut de gamme est inévitable.