Le Canard enchaîné a diffusé ce mercredi 24 avril des extraits de fichage des "Gilets Jaunes" blessés lors des manifestations dans les hôpitaux de Paris.
L’hebdomadaire satirique français "Canard enchaîné" a publié ce mercredi 24 avril des extraits de "fichage" des Gilets Jaunes dans les Hôpitaux de Paris. D’après les informations rapportées par LCI, les données qu’il contient sont actualisées en temps réel. D’ailleurs, ils sont accessibles au plus grand nombre.
"Nous vous rappelons qu’il convient de renseigner SI-VIC pour la régulation sanitaire", aurait indiqué la directrice de cabinet du patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Martin Hirsch, aux services hospitaliers.
Des praticiens, comme le médecin urgentiste Gérald Kierzek, ont fait savoir qu’on leur aurait demandé de signaler la présence éventuelle de manifestants dans leurs services. De leur côté, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) et l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Île-de-France ont rejeté toute accusation de "fichage".
Pour appuyer leur accusation, le Canard enchaîné a diffusé des extraits de cet inventaire. Ce dernier comporterait des données permettant d’identifier les individus blessés durant les manifestations.
"’Arrivée avec pompiers, traumatisme main gauche’, ‘tir flashball, plaie arcade’ ou ‘à la sortie du métro Ternes, intoxication lacrymogène, chaussettes vertes à petits-pois, cheveux courts, manque orteil pied droit’", pouvait-on lire sur les annotations.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés de France (Cnil) a donné l’autorisation au SIV-IC, mis en place après les attentats de 2015, de ficher les victimes d’attaques, à condition que les établissements de santé informent les personnes. D’après l’hebdomadaire, aucun de ses patients n’a été averti de ce fichage des blessés.
Dans @canardenchaine du 24 avril, comment les hôpitaux français ont fiché journalistes et gilets jaunes hospitalisés samedi. Nature de la blessure et commentaires vestimentaires compris !
@APHP @MartinHirsch @ARS_IDF @agnesbuzyn pic.twitter.com/YpFl1uqw91— Anne Jouan (@JouanAnne1) 23 avril 2019