Le décret du 28 septembre publié au Journal Officiel l’annonce, c’est la fin de l’indexation des primes pour les personnels du milieu hospitalier. L’ARS OI et le directeur du CHU ont rencontré ce matin les représentants des syndicats.
Une réunion a eu lieu ce matin à l’Agence Régionale de Santé de l’Océan Indien (ARS OI).
La raison ; la publication du décret annonçant une indemnité compensatrice suite à la suppression des primes de vie chère pour le personnel du CHU. Une réunion en présence de la nouvelle directrice de l’ARS, Martine Ladoucette, le directeur du CHU et les syndicats.
8 400 hospitaliers de La Réunion sont concernés.
À la sortie de cette réunion, les syndicats ne sont pas satisfaits. "Ce décret ne correspond pas à la demande des hospitaliers et ne prend pas en compte les risques concernant la profession et on aura également une perte du pouvoir d’achat", explique Jean-Yves Hoarau, président départemental de la CFTC.
Les syndicats demandent l’annulation du décret.
Le ton est monté entre les syndicats et la directrice de l’ARS. Ces derniers ne comprennent pas pourquoi ils n’ont pas été conviés plus tôt par l’agence de santé (ARS) avant la publication du décret.
Réunis cet après-midi, les représentants syndicaux ont décidé de se mobiliser dès demain matin. Ils annoncent une mobilisation devant les grilles du CHU de Bellepierre dès 5 heures du matin, ainsi qu’une distribution de tracts.
Selon le décret publié, relatif à l’indemnité allouée à certains fonctionnaires exerçant dans l’un des établissements mentionnés à l’article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 situés à La Réunion
"Les fonctionnaires civils régis par la loi du 9 janvier 1986 susvisée affectés à La Réunion bénéficient d’une indemnité dans les conditions et selon les modalités fixées par le présent décret.(...)
L’indemnité est attribuée sur décision du directeur de l’établissement mentionné à l’article 2.
L’indemnité est versée mensuellement à terme échu. Elle est réduite dans les mêmes proportions que le traitement.
Le montant mensuel brut de l’indemnité est réduit, jusqu’à extinction, lors de chaque avancement dans un grade, un échelon ou un chevron, à due concurrence du montant résultant de l’augmentation du traitement indiciaire brut de l’agent.
L’indemnité cesse définitivement d’être versée dès lors que l’agent ne remplit plus une des conditions d’attribution mentionnée aux articles 1er et 2 du présent décret".
Cette indemnité ne concernera pas les nouveaux arrivants.
"Le gouvernement Macron continue d’étrangler et d’appauvrir les salariés. Dans un décret du 27 septembre et paru au journal officiel le 28 septembre : sous couvert de faire un cadeau à ces agents en rendant légale l’indexation sur les primes dont ils bénéficient, Edouard Philippe et sa bande programment en réalité la fin de cet avantage. Une nouvelle entourloupe .
Car à chaque fois que l’agent obtiendra une augmentation de salaire pour un avancement quelconque (grade, échelon ou chevron) cette augmentation sera déduite de l’indexation sur les primes jusqu’à extinction !! Donc une baisse du pouvoir d’achat.
Nous allons, par ailleurs, vers la suppression immédiate de cet avantage pour les nouveaux contractuels."