L’armée française a affirmé mardi avoir intercepté un avion de reconnaissance et de renseignement russe près des côtes estoniennes. Cette intervention visait à assurer la protection de l’espace aérien des alliés baltes.
Sur le réseau social X, l’armée française a indiqué qu’un avion de reconnaissance et de renseignement russe a été intercepté au large des côtes estoniennes le mardi 27 février. Des Mirages 2000-5 français ont été alors déployés "pour aller au-devant" de cet appareil, identifié comme un "Il-20 Coot", afin de protéger l’espace aérien des alliés baltes.
#eAP | Décollage sur alerte et interception d’un avion de reconnaissance et de renseignement Il-20 « Coot » 🇷🇺 au large des côtes 🇪🇪 par les Mirage 2000-5 🇫🇷.
Objectif : protéger l’espace aérien de nos alliés baltes. 🛡️ pic.twitter.com/QjdzyrARwG
— Armée française - Opérations militaires (@EtatMajorFR) February 27, 2024
Cette intervention survient alors que la Suède s’apprête à devenir le 32e pays à rejoindre l’OTAN, après la dernière ratification du Parlement hongrois. Cette adhésion élargit la sphère d’influence de l’Alliance jusqu’aux rives de la mer Baltique. Comme l’indiquent nos confrères de Franceinfo, tous les pays bordant cette dernière font désormais partie de l’OTAN, à l’exception de la Russie. Cette mer, autrefois un point de division entre les blocs Est et Ouest pendant la guerre froide, devient un symbole de rapprochement. Dans ce contexte, la coopération est primordiale, et la France a marqué sa position en participant à cette interception.
Les ministres de la Défense des États baltes, à savoir l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie, avaient annoncé en janvier un accord visant à renforcer la sécurité le long de leurs frontières avec la Russie et la Biélorussie. Dans un communiqué commun, ils avaient évoqué la mise en place d’installations défensives anti-mobilité afin de dissuader ou d’empêcher toute tentative de franchissement par des forces militaires adverses. Le ministre letton de la Défense, Andris Spruds, a souligné l’importance de cette "ligne de défense balte" pour protéger le flanc oriental de l’OTAN et limiter la liberté de mouvement des adversaires.
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