Eric Robin des éditions Epsilon évoque l’importance de la publication des bandes dessinées en créole à La Réunion.
Eric Robin des éditions Epsilon s’exprime sur le sujet des BD en créole et leur développement.
"On peut parler de réussite. Désormais, certaines BD locales commencent aussi à être publiées en créole. Le public commence à s’habituer à lire les BD en créole."
"Le succès d’une BD en créole dépend de son succès en version française : Tintin, Lucky Luke."
"C’est compliqué comme toute langue. Il faut que ce soit enseigné, appris comme toute langue. Maintenant, j’ai une facilité à le lire. On l’apprend à l’école, on a l’habitude à force de lire."
"Chaque traducteur avec lesquels on a travaillé a sa propre façon d’écrire. Il y a des tentatives d’harmonisation. Nous restons ouverts à tous les types de graphies."
"À mon avis, c’est une forme de militantisme mais c’est aussi naturel. Être à l’aise avec sa langue, c’est à écrit et à l’oral. On a des critiques sur Internet, on nous dit que ça sert à rien mais ça sert à quelque chose."
"Les auteurs de BD réunionnais étaient édités en Français puis un peu en créole. On essaie de faire en sorte que les dialogues et une partie du rédactionnel soient en créole."
"Cela fait une trentaine d’années que je suis là. C’est quelque chose qui m’a paru une évidence. J’ai trouvé qu’il y a dans le créole des manières de faire, de dire, qui ont tendance à disparaître, le mélange français-créole. Il m’a paru important de prendre date de ce qu’est le créole."
"C’est une langue qui doit pouvoir se lire. On le constate dans la publicité. Les gens se sont habitués à voir certains mots."
"La semaine prochaine, de mercredi à dimanche, à Saint-Denis et au Port, il y a le Salon Kabar Lire, le salon de la littérature créole. Il y a samedi prochain, une initiative ’J’achète un livre péi’."