Un cap historique a été franchi hier avec la dépénalisation de l’homosexualité en Inde. Rejeté par sa famille en Inde en raison de son homosexualité, Viken a été persécuté et violé par des policiers. Arrivé à La Réunion le 15 août 2017, il a obtenu le droit d’asile. Aujourd’hui, il réagit suite à la dépénalisation de l’homosexualité en Inde.
Arrivé à La Réunion le 15 août 2017, le jeune Viken Joshi a dû fuir l’Inde à cause des persécutions qu’il a subi liées à son homosexualité. N’ayant qu’un visa touristique lorsqu’il est arrivé sur l’île, Viken s’est battu pour obtenir le droit d’asile. Sa persévérance a payé, puisque sa demande a été acceptée le 9 janvier 2018.
Ce jeune homme a été rejeté par sa famille, abusé sexuellement par des policiers puis menacé de mort. Jusuqu’à présent, l’acte sexuel entre personnes de même sexe était passible de prison à perpétuité en Inde.
Mais depuis hier - jeudi 5 septembre -, un cap historique a été franchi en Inde avec la dépénalisation de l’homosexualité en Inde.
Interrogé ce matin, Viken exprime son soulagement suite à cette décision de la Cour surême en Inde. "Cela me fait du bien, ça me donne des espoirs. C’était vraiment un grand jour, un jour historique".
Jusqu’à présent : avoir des relations sexuelles entre personnes de même sexe en Inde, était passible de peines de prison allant de 10 ans à la perpétuité. La dépénalisation de l’homosexualité en Inde est une avancée considérable pour le pays conservateur.
La décision de la Cour surprême donne de l’espoir à Viken. "Je n’avais jamais pensé que j’aurais un espoir de retour, si vite. (...) Cette décision et la façon dont les gens apprécient cette décision, cela me donne vraiment l’espoir que oui, le retour en Inde sera plus rapide que ce que j’imaginais".
Pour Viken, il s’agit du commencement de nombreux changements à venir dans son pays d’origine. Les mentalités évoluent mais l’acceptation des minorités - sexuelles ou non - prendra encore du temps. Dans le monde, il reste encore 71 pays dans lesquels l’homosexualité est un crime.