La mobilisation des Gilets jaunes et les nombreux blocages ont eu des conséquences sur l’économie réunionnaise. Certains consommateurs évoquent même une augmentation des prix comme sur les produits laitiers et la viande.
La mobilisation des Gilets jaunes a-t-elle contribué à une hausse des prix ? Dans les supermarchés, les avis sont partagés.
"Les produits frais ont bien augmenté. Les pommes de terre étaient à 1,50 euros ils ont augmenté de 50 centimes", illustre une femme.
"Au plus fort de la crise même, dans certains magasins ouverts dans les quartiers, ma la remarqué sur certains produits, bana lavé vraiment doublé les prix", estime cet homme.
Une augmentation qui serait plus sensible sur certains produits frais, commes les produits laitiers et la viande. "Sur certains produits, les yaourts la bien augmenté. Avant pour 3,5 euros nou lavé un paquet, maintenant la arrive 3,69 euros le moins cher."
D’autres confirment la hausse des prix, mais font preuve de compréhension. "Je comprends pour les agriculteurs sur les fruits et légumes, ils augmentent par rapport à leur chiffre d’affaires."
Du côté de la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte), ces affirmations ne seraient pas fondées, comme l’indique Patrick Chauchon, responsable du Pôle Concurrence, consommation et répression des fraudes à la Dieccte.
"Dès que la situation s’est tendue, nous avons mis en place un dispositif précis, car nous avons toujours ce type de remontées en cas de tensions, avec des permanences de consommation organisées tous les matins. Mais sur une quinzaine de jours, nous n’avons pratiquement reçu aucune plainte, précise, étayée, faisant état de hausse de prix dans un magasin donné."
Mais pour Noor-Olivier Bassand, président "Roul’ pa nou", "il y a évidement une augmentation des prix, pour une raison simple. Quand il y a pénurie, un manque ou une disette, il y a une augmentation des prix."
Le président de l’association des consommateurs de justifier la mobilisation des Gilets jaunes. "La colère est réelle et légitime. Des gens souffrent de la misère et d’être sans emploi et il y a la classe moyenne, 1/4 de la population, qui nourrit tout le reste de La Réunion."
Et d’estimer que la solution ne peut venir que du Gouvernement pour "geler les prix."