Les journalistes de la télévision française ’TV5’ étaient venus au Mali dans le but de suivre le premier tour de l’élection présidentielle du 29 juillet. À leur arrivée dimanche, un agent en civil les a violemment interpellés, avant de les relâcher.
Le rédacteur en chef de TV5, Ousmane Ndiaye, a raconté que lui et deux autres de son équipe ont été violemment interpellés puis libérés à leur arrivée à Bamako, Mali. Ils ont débarqué aux pays pour couvrir le premier tour de l’élection présidentielle malienne le 29 juillet. Il a précisé que les trois interpellés étaient le monteur, lui-même et le réalisateur.
"Nous sommes arrivés (à Bamako) munis dûment de nos visas et de notre accréditation. Nous sommes une équipe de cinq (journalistes). Nous avons passé les contrôles aux frontières sans souci. Une fois dehors, devant l’aéroport, au moment de prendre notre navette, un agent en civil vient interpeller trois membres de l’équipe", a-t-il expliqué.
L’agent leur avait demandé de le suivre et avait arraché leurs passeports. Le réalisateur s’était fait violenter à l’intérieur du bureau de la police. Selon lui, le cinéaste porte toujours des marques au bras.
La direction de l’aéroport de Bamako a été sollicitée par la presse française, mais elle n’a pas voulu s’expliquer pour le moment. Cependant, une source provenant de la sécurité au Mali a affirmé que cette interpellation était un contrôle "sous couvert de l’anonymat".
De leurs côtés, les agents de l’aéroport ont indiqué que l’agent civil qui les a arrêtés était issu de la sûreté d’État. Les journalistes étaient suspects et ont dû passer un interrogatoire de deux heures avant d’être libérés.
"TV5 Monde a l’habitude de travailler en Afrique et au Mali sans avoir de problème, elle est connue au Mali, où elle est regardée et respectée. C’est un traitement absolument inacceptable de la part de la sécurité de l’État", a indiqué le directeur général de TV5 Monde, Yves Bigot.
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(Source : 20 Minutes)