Les élus de la majorité à Saint-Louis se sont rassemblés suite à l’annonce par la Cour Régionale des Comptes de la demande d’un contrôle du budget 2018. La mairie demande à être reçue par la préfecture.
La mairie de Saint-Louis s’exprime suite à la déclaration par la Cour régionale des Comptes d’un contrôle nécessaire du budget 2018. C’est là la menace de la mise sous tutelle à nouveau pour la mairie qui est revenue à l’équilibre budgétaire il y a peu.
Les élus de Saint-Louis se sont réunis ce jour à 13h à la mairie de La Rivière pour réagir aux intentions affichées par la Chambre Régionale des Comptes (CRC) dans le cadre du contrôle du budget 2108.
Tout d’abord, il s’agit de poser clairement le cadre de ce contrôle qui se situe dans la résorption du déficit de la section de fonctionnement. A présent que ce déficit est totalement résorbé, ainsi que l’atteste le compte administratif 2017, le préfet transmet à la CRC, conformément à la loi, notre budget 2018. Cette dernière ne peut appuyer son contrôle que sur les dispositions du code général des collectivités territoriales (ARTICLE L1612-14) qui prévoient que la CRC vérifie que notre budget a pris les dispositions suffisantes pour résorber le déficit. Force est de constater que le budget de Saint-Louis n’est plus en déficit depuis le 31/12/2017, que le budget 2018 n’en crée pas de nouveau et que, de ce fait, la CRC ne peut proposer valablement de mesures correctives.
C’est pourquoi nous estimons que les propos tenus par le magistrat de la chambre lors de notre rencontre du 26/06 dernier et après les appels téléphoniques des 5 et 6/07/2018, traduisent une volonté manifeste de sanctionner la commune de St-Louis, sa population et les élus. La CRC veut imposer à la commune les coupes budgétaires de l’Etat.
Nous, élus de la majorité municipale, avons systématiquement, depuis 2014, mis en oeuvre toutes les recommandations faites par la CRC et même au delà puisque nous avons réduit le déficit avant le 31/12/2018, date qu’ils avaient indiquée dans leurs avis.
Nous nous insurgeons aujourd’hui face à cet excès de pouvoir et demandons au préfet de tenir compte des sacrifices de la population saint louisienne et rivièroise mais aussi des engagements que nous avons pris depuis 2014.
Si le préfet devait se conformer aux intentions de la chambre, il remettrait en cause, par là-même, le contrat de confiance que nous avons conclu ensemble.
Cette décision aurait également pour effet de réduire à néant notre politique sociale, notre politique d’investissements et notre volonté de réduire les impôts avant 2020.
La sincérité du budget 2018 de notre commune repose sur les résultats approuvés par la CRC et le préfet lors du vote de notre compte administratif 2017. L’équilibre de notre budget est par ailleurs confirmé tout comme l’excédent constaté en 2017.
La majorité municipale ne démissionnera bien évidemment pas et elle se tiendra soudée pour défendre les intérêts de la population.
Nous confirmons notre demande d’audience au préfet de la Réunion.