La ministre de la Culture Françoise Nyssen se réjouit d’un texte équilibré à la hauteur des enjeux alors qu’il fait l’objet de nombreuses critiques à gauche comme à droite.
La diffusion de fausses nouvelles, notamment en période électorale, sera désormais punie. Les députés ont adopté dans la nuit de mardi à mercredi deux propositions de loi de La République en marche concernant les "fake news". L’examen de ces deux textes controversés était suspendu début juin, après des heures d’un débat houleux. Avec ces deux textes de loi ordinaire, et organique pour la présidentielle, un candidat ou parti peut saisir le juge des référés afin de stopper la diffusion de "fausses informations". Cela est valable durant les trois mois précédant un scrutin national. Les plateformes numériques (Facebook, Twitter, etc) ont également des obligations de transparence dans le cas de diffusion de contenus contre rémunération.
A l’issue de ce vote, la ministre de la Culture qui a porté le texte s’est réjouie d’un texte équilibré à la hauteur des enjeux. Françoise Nyssen parle d’un "outil précieux pour mieux protéger notre démocratie". Elle déplore toutefois le fait que l’extrême droite s’en prenne à la presse, aux juges et à l’école. Seule une majorité de MoDem et LREM ont voté ce texte controversé, rapporte France info. Des élus de gauche comme de droite, une majorité des UDI-Agir, les trois groupes de gauche, ou encore les élus RN ont vivement critiqué ces deux propositions.
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L’opposition a sorti de nombreuses réactions acerbes. Pour l’oratrice LR Constance Le Grip, ces textes sont inutiles, voire dangereux, malgré les "réécritures" de la définition d’une fausse nouvelle. L’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a de son côté dénoncé une loi de circonstance destinée à interdire Russia Today et Sputnik. De son côté, le RN a sévèrement critiqué "une sorte de totalitarisme glamour" des "censeurs de l’information".