Le gouvernement ne semble pas préoccupé par ces deux motions de censure, de droite et de gauche, à l’issue de l’affaire Benalla.
Deux motions de censure, les premières de l’ère Macron, seront à défendre ce mardi à l’Assemblée nationale. Cette procédure intervient après dix jours de crise autour de l’affaire d’Alexandre Benalla. A la veille de la pause estivale des députés, Christian Jacob (LR) et André Chassaigne (PCF) s’exprimeront à partir de 15 heures avant la prise de parole des autres chefs de file des groupes politiques.
Sans suspense, le résultat du vote est déjà connu. Ni Les Républicains avec 103 députés ni la gauche avec 63 ne parviendront à réunir la majorité requise de 289 voix qui permettrait de faire chuter le gouvernement. De son côté, le Rassemblement National de Marine Le Pen votera les deux motions. Jean-Luc Mélenchon, le premier à proposer la motion de censure, a déclaré qu’elle ne va pas "tout régler", mais peut "au moins rétablir l’ordre républicain". Olivier Faure, quant à lui, y voit "une alerte" pour le gouvernement.
Avant les votes sur ces deux motions de censure, le Premier ministre Edouard Philippe prononcera un discours offensif. Le chef du gouvernement s’expliquera une nouvelle fois sur la réaction de l’Elysée et l’Intérieur. Il justifiera également le comportement d’Alexandre Benalla, mis en examen après des violences le 1er mai. D’après les informations recueillies par Europe1 auprès de Matignon, "ce sera aussi l’occasion de souligner la vacuité de certaines polémiques".
L’affaire Benalla est à l’origine d’une forte secousse au sein de la majorité avec le report de l’examen de la révision constitutionnelle. Il y a une semaine, Edouard Philippe a déclaré devant les députés que c’est le résultat d’"une dérive individuelle", et non pas "une affaire d’État". Le chef de l’Etat Emmanuel Macron est sorti de son mutisme en se disant le seul et l’unique responsable dans ce dossier. Il a alors parlé d’une "tempête dans un verre d’eau", et veut à tout prix tourner à la page.
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