La Commission nationale des comptes de campagne a publié mardi la liste des remboursements auxquels ont droit les candidats à l’élection présidentielle.
La Commission des comptes de campagne a validé les dépenses des candidats à la présidentielle, en rectifiant quelques-unes, mais sans grand conséquence.
Les candidats à l’élection présidentielle de 2017 ont tous reçu l’aval de la Commission national des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) pour se faire rembourser une partie, plus ou moins substantielle, des frais engagés au cours de leur propagande électoral. Une part plus ou moins grande pour la simple raison qu’elle dépend d’une part des scores réalisés par les candidats au premier tour, mais aussi de dispositions bien spécifiques du code électoral.
Les règles varient en fonction du score du candidat. Ainsi, les candidats ayant recueilli moins de 5% des suffrages exprimés, ne peuvent prétendre à un remboursement excédant 4,75% du montant du plafond des dépenses de campagne qui leur est applicable (soit 80 .423 euros). Les candidats ayant obtenu plus de 5% peuvent quant à eux percevoir 47,5% du montant du plafond des dépenses de campagne qui leur est applicable, c’est-à-dire 8 004 225 euros pour les candidats non-qualifiés pour le second tour et 10 691 775 euros pour les candidats qualifiés pour le second tour.
Ainsi, compte-tenu de la subtilité des règles de la CNCCFP, les candidats les plus dépensiers ne sont pas forcément ceux qui obtiennent les remboursements les plus importants. Si Emmanuel Macron a été le candidat le plus dépensier au cours de cette campagne, c’est pourtant Marine Le Pen qui percevra la somme la plus importante de la part de l’Etat. Le premier a en effet dépensé 16 698 320 euros et sera remboursé à hauteur de 10 640 794 euros quand la seconde recevra 10 691 775 euros pour des dépenses totales estimées 12 416 567 euros.
A noter que François Fillon, qui a dépensé 13 784 073 euros durant sa campagne, ne sera remboursé qu’à hauteur de 2 067 625 euros. Tout simplement parce que la CNCCFP a exclu dans son calcul les 10 millions d’euros, reçus de la part de la Haute autorité de la primaire. Si cette cagnotte, obtenue par l’ancien Premier ministre à l’issue de sa victoire sur Alain Juppé en novembre 2016, lui a été cédée sous la forme d’un prêt et non d’un don, elle aurait pu être prise en compte dans l’évaluation du remboursement.