Des djihadistes armés ont enlevé jeudi Issiaka Tamboura, directeur de publication de l’hebdomadaire Soft et journaliste malien, entre les localités de Boni et de Nokara. Une enquête préliminaire a confirmé la thèse de l’enlèvement.
Le directeur de publication de l’hebdomadaire Soft, Issiaka Tamboura, reste introuvable depuis jeudi dernier. Selon un membre de sa famille auprès de la presse française, rapporté par le quotidien 20 Minutes, le journaliste malien a été enlevé par des djihadistes armés entre les localités de Boni et de Nokara.
La même source a fait savoir qu’Issiaka conduisait une voiture, tout seul, et avait toujours sa carte de presse au moment de son rapt. "Il faisait souvent état des exactions des djihadistes dans le centre du Mali", a indiqué un autre membre de sa famille.
De l’autre côté, une source de sécurité malienne a affirmé que le véhicule où a été enlevé le journaliste aurait été retrouvé samedi dans le centre du Mali, au pied d’une colline. Toutefois, aucun de ses trois téléphones ne sonnait.
La Maison de la presse de Bamako, regroupant plusieurs associations de journalistes maliens, a confirmé l’enlèvement d’Issiaka Tamboura par des hommes armés. Alexis Kalembry, un responsable de la Maison de la presse, a fait savoir leur inquiétude. "Depuis le début de la crise malienne, des journalistes maliens ont été molestés, intimidés, mais c’est la première fois qu’un journaliste malien est enlevé. Nous demandons sa libération immédiate", a fait-il savoir.
Selon le gouverneur, après l'enquête préliminaire la thèse de l'enlèvement est confirmée. C'est donc officiel, Issiaka Tamboura a été enlevé.#Mali #Freepress pic.twitter.com/EBLPyTJc7S
— Salif Diarrah (@salifdiarrah) 29 décembre 2018
>> Voir également notre dossier sur les Journalistes enlevés et tués au Mali