Pour régler la crise des gilets jaunes, les députés et les sénateurs ont approuvé la mise en place de trois mesures d’urgence élaborées par le gouvernement.
Les députés et les sénateurs ont donné leur vert pour l’application des trois mesures d’urgence destinées à régler la crise des gilets jaunes. A l’Assemblée nationale, le vote s’est achevé aux alentours de 4h30 du matin. Le projet de loi portant sur les "mesures d’urgence économiques et sociales" a été adopté à l’Assemblée nationale par 153 voix contre 9 et 58 abstentions. La chambre haute les a ensuite approuvées vendredi soir, rapporte le site Public sénat. Ces mesures apportent "des réponses rapides, fortes et concrètes" à la crise des "gilets jaunes", "condition d’un apaisement" même si "cela ne suffira pas", a déclaré la ministre du Travail Muriel Pénicaud sur le récit de RTL.
Dans les détails, ces mesures concernent la prime exceptionnelle, les heures sup défiscalisées, et l’exonération élargie de hausse de CSG pour des retraités. D’après les déclarations du chef de l’Etat Emmanuel Macron, les salariés rémunérés jusqu’à 3 600 euros net percevront une prime exceptionnelle détaxée de 1 000 euros d’ici le 31 mars prochain. En ce qui concerne la défiscalisation des heures supplémentaires, sa mise en application sera avancée au 1er janvier au lieu du 1er septembre 2019. Ce dispositif sera destiné à tous les salariés, y compris les fonctionnaires. Son coût est évalué à 2,4 milliards d’euros de plus que prévu.
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Dans le camp de l’opposition, ces mesures ne font pas l’unanimité. Le patron des Insoumis Jean-Luc Mélenchon dénonce un "trompe-l’œil". "Vous pensez que vous allez régler le problème avec quatre mesures et un grand débat (...) il ne vous restera qu’à croiser les doigts pour que les gens s’en contentent", a-t-il lâché sur les propos relayés par Europe1. "Vous allez avoir Noël aux ronds-points", a-t-il ajouté.