Député, et président du groupe la France Insoumise à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon est l’invité du 19h d’Antenne Réunion. Le leader FI est actuellement en visite dans l’île.
Son hologramme était l’un des événements politiques de la présidentielle. 5 mois plus tard, il est de retour en chair et en os à La Réunion. Jean-Luc Mélenchon, député, président du groupe la France Insoumise à l’Assemblée nationale est sur le plateau d’Antenne Réunion.
Il affirme être venu avec sa délégation rencontrer les Réunionnais échanger avec eux, et non pas pour mettre des kilomètres entre lui et la Fête de l’Humanité.
"Je suis venu parce qu’il fallait que je vienne, car les opportunités dans le calendrier ne sont pas si nombreuses, lorsque l’on est accablé comme je le suis de responsabilités."
"La Réunion m’a placé en tête à la présidentielle. Mon hologramme a plu. Jean-Hugues Ratenon tenait à ce que nous venions en groupe. Nous serons 5 avec lui et l’arrivée demain de l’euro député Younous Omarjee pour apporter un message à La Réunion. Elle peut compter sur nous comme Force Insoumise."
Sa visite s’inscrit dans le cadre de la campagne des sénatoriales. Mais son mouvement ne donne aucune consigne de vote. Il s’explique sur l’objet de son déplacement, et de son meeting prévu samedi à Saint-André.
"Je ne suis pas venu ici par rapport aux Sénatoriales. Car pour y participer, il faudrait faire des accords, des alliances. Comme nous ne voulons pas revenir à la tambouille, nous nous mettons à distance. Le fond du message est que dans l’Outre-mer français, dont à La Réunion, il y a un vent de révolte sociale et d’exaspération."
"Les Réunionnais doivent savoir qu’ils ont le droit de savoir que je les appelle à s’insurger et qu’ils peuvent compter sur nous comme point d’appui."
La réforme du code du travail est dans son viseur. J.-L. Mélenchon est en meeting à La Réunion après des manifestations mardi dans toute la France. Il estime que ces mobilisations pourront faire reculer le gouvernement.
"Je le crois car j’en ai connu un autre qui faisait ça : “Je suis droit dans mes bottes, rien ne me fera céder”. Mais il a bien fallu qu’il enlève ses bottes !La démocratie c’est un ensemble de moyens, parmi lesquels il y a la manifestation."
"Si les ordonnances sont maintenues, c’est un vrai coup d’Etat social qui aura été fait dans notre pays. C’est dans les entreprises que l’on va fixer la loi, c’est impensable, c’est comme un code de la route par rue."
Mélenchon parle d’un plan social sans précédent quand le gouvernement lui parle du dispositif le moins efficace.
"110 000 personnes cette année, 150 000 l’an prochain apprennent à la fin de l’été qu’elles n’ont plus d’emploi, même s’il s’agissait d’emplois précaires. Mais les précipiter dans le néant ce n’est pas rien. Les puissants n’ont pas conscience de la pagaille qu’ils déchaînent partout."
"Je suis contre la précarité de l’emploi. J’ai proposé de titulariser les 800 000 précaires dans la Fonction publique. C’est inhumain comme traitement."
"Le président Macron va provoquer un choc sur l’économie qui va être un choc récessif."
"Nous n’étions pas toujours d’accord sur beaucoup de choses, mais Paul Vergès était un grand esprit et un visionnaire. Il a été parmi les premiers responsables politiques français à comprendre le caractère inéluctable du changement climatique. Il m’a impressionné avec son plan d’autonomie énergétique de l’île de la Réunion."