Le président du Conseil Départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani estime que la collectivité a déjà pris en compte les revendications principales des syndicats et que celles-ci sont en voie de réalisation.
La grève au Conseil départemental de Mayotte se poursuit encore. Malgré les longues négociations engagées, le trafic du STM a de nouveau été perturbé lundi. Dans une lettre adressée à la presse, le président du Conseil Départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani a lancé un appel pour cesser le mouvement. Selon lui, "les revendications principales sont déjà, pour leur grande majorité, prises en compte par la collectivité et en voie de réalisation." L’élu n’a d’ailleurs pas caché son agacement face à l’"intransigeance" des grévistes. Non seulement ils pénalisent les usagers du STM, mais ils ne sont pas venus aux négociations prévues ce mardi parce qu’ils n’étaient pas prêts.
Pour l’heure, le point de blocage des syndicats concerne le régime indemnitaire, une prime mensuelle pouvant atteindre 500 euros pour quelques agents. Pour les 536 agents qui risquent de perdre cette prime, la pilule ne passe pas. Afin de compenser la perte, les syndicats demandent une hausse d’indice de deux points pour tous les salariés. Une mesure "pas tenable" selon le président, car le surcoût est estimé à 3,5 millions d’euros le Département. Face à une situation compliquée, le président "demande aux syndicats de faire preuve de civisme et de poursuivre les discussions au sein des instances de dialogue interne pour avancer efficacement sur l’ensemble des sujets qui leur sont chers", rapporte le Journal de Mayotte. "En somme : on reprend le travail, on libère la barge et on continue à discuter sereinement", a-t-il ajouté.
Des avancées ont été toutefois constatées ces derniers mois au sein de l’administration locale. Parmi eux figure la revalorisation en janvier 2017 de l’indexation sur les salaires des agents à 40% ou encore la mise en place depuis mai 2017 des chèques déjeuners pour les membres du personnel du Conseil départemental. En 2017, le coût de cette dernière mesure a coûté 4,6 millions d’euros.
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