Deux jours après le terrible accident qui a coûté la vie à deux adolescents à Saint-André, une cellule psychologique est activée au sein du lycée Sarda Garriga. Le Rectorat a également activé une cellule de renfort supplémenaire.
Pour aider les témoins directs ou indirects de l’accident, des services spécialisés ont été mis en place au lycée Jean Perrin.
"On débrieffe l’événement vécu par les personnes, pour savoir où ils étaient, ce qu’ils ont vu, ce qu’ils ont entendu, ce qu’ils ont ressenti, ce qu’ils ont fait. De manière a pouvoir poser un diagnostic sur les personnes que nous voyons", indique Serge Esnaut, coordinateur de la Cellule d’aide et de soutien académique (Casa).
"Dans l’immédiat, ce que nous allons faire, c’est un déchocage psychologique. C’est leur donner le signal que les sensations de stress qu’ils éprouvent, au moment où on les voit, n’ont plus de lieu d’être, et vont s’estomper au fil des jours", poursuit le psychiatre à l’Établissement public de santé mentale de La Réunion (
EPSMR), Erick Gokalsing.
En dehors des cellules psychologiques groupées, l’aide peut aussi être individualisée, comme l’indique Philippe André, pédo-psychiatre. "Nous ne sommes pas tous avec les mêmes réactions. Selon son histoire, selon ce que l’on a vécu, ses attaches et préoccupations, etc."
Le conducteur âgé de 18 ans à l’origine de l’accident mortel survenu lundi après-midi à Saint-André a été entendu par les policiers. Il a dû s’expliquer sur les faits.
L’automobiliste qui a fauché trois lycéens dont deux mortellement lundi près du lycée Sarda Garriga devrait être présenté devant le Parquet de Saint-Denis cet après-midi.
Il était 15h30 lorsque son véhicule fait une sortie de route et percute 3 lycéens. Deux piétons sont morts et une troisième est toujours hospitalisée dans un état grave.
Le jeune au volant n’était pas alcoolisé au moment des faits. Il est titulaire du permis depuis environ un mois. Deux familles ont été endeuillées lundi suite à un accident dramatique près d’un lycée à Saint-André. Les proches des victimes s’expriment.
Une minute de silence au lycée Jean Perrin
Au lendemain du drame, une minute de silence a été respectée au lycée Jean Perrin avant la reprise des cours.
Mardi, maître Henri Moselle, livrait les premières explications de celui qui était son client hier (avant un changement d’avocat), et qui selon les premiers éléments circulait en ville à 100 km/h environ.
"Il ne réalise pas la gravité des choses. Il faut laisser un peu de temps. C’est sûr qu’il regrette ce qu’il s’est passé."
"Malheureusement, ce sont des jeunes qui peuvent être ses amis. Cela peut arriver à n’importe qui. Il n’a jamais souhaité que cela arrive. Malheureusement, c’est arrivé."
"Je pense qu’il a mal négocié un virage. Il y avait une voiture en face qui avait franchi légèrement la ligne médiane, qui s’est légèrement déportée. À partir de là, il ne se rappelle plus de ce qu’il s’est passé. La voiture s’est déportée sur le trottoir et malheureusement a fauché les trois étudiants."
Le bâtonnier George-André Hoarau a repris le dossier. C’est lui qui représentera désormais le jeune conducteur à l’origine de l’accident mortel.