Accusé d’avoir tué Expédit Taurobeaulion le 10 novembre 2014, René Joie va maintenant devoir faire face aux jurés de la cour d’assises de Saint-Denis. Ce trentenaire est jugé pour "meurtre d’une personne vulnérable et atteinte à l’intégrité d’un cadavre". Ce meurtre sordide a été commis durant la nuit du 10 au 11 novembre 2014 à Montvert Les Hauts. 20 ans de réclusion criminelle ont été requis à son encontre.
Agé de 36 ans au moment des faits, René Joie est accusé d’avoir commis un meurtre sordide.
Accusé d’avoir tué Expédit Taurobeaulion durant la nuit du 10 au 11 novembre 2014, René Joie encourt la réclusion à perpétuité. La nuit du meurtre, il s’est acharné sur la victime, le compagnon de sa mère, un homme âgé de 66 ans souffrant d’un handicap.
L’avocat général a requis 20 ans de réclusion criminelle à son encontre.
Le gramoune dormait lorsque René Joie est arrivé dans la petite case située à Montvert Les Hauts. Très alcoolisé et dans un état d’excitation important, le trentenaire a d’abord frappé à mains nues le gramoune avant de se munir d’une marmite et d’un couteau... La mère de l’accusé a pris la fuite après avoir tenté, en vain, de stopper son fils.
Le sexagénaire serait mort après une heure de calvaire mais René Joie a continué à s’acharner sur le cadavre de son beau-père. Poursuivi pour "atteinte à l’intégrité d’un cadavre", le trentenaire est accusé d’avoir violé Expédit Taurobeaulion une fois décédé avant de lui brûler l’oeil.
Interpellé après une cavale de 24 heures, le trentenaire est passé aux aveux durant sa garde à vue. Selon les résultats d’autopsie, le sexagénaire aurait succombé à une hémorragie interne causée par de nombreux coups.
Durant son audition au commissariat de Saint-Pierre, René Joie a reconnu avoir tué le sexagénaire. L’homme a indiqué regretter son geste. Mais pour l’heure, le mobile du crime n’est pas déterminé.
Quant à la mère de l’accusé, cette dernière a été remise en liberté le 13 novembre 2014 après avoir été placée en garde à vue le matin de la découverte macabre. En clair, aucune charge n’a été retenue contre la mère de René J.
En novembre 2014 : l’accusé a reconnu avoir, dans la nuit du 10 au 11 novembre 2014 et durant environ deux heures ; porté de nombreux coups à mains nues puis avec un objet contondant et un couteau sur la personne d’Expédit Taurobeaulion, avant de mettre fin à son agonie en l’étouffant, et s’être ensuite livré sur son cadavre à des actes portant atteinte à la dignité de celui-ci.
Ces aveux ont été faits en présence de son avocat.
La scène de violence a débuté lorsque le mis en cause est rentré chez lui, alcoolisé et très énervé. Il s’en est alors pris à la victime qui dormait, sa mère n’ayant pu l’en empêcher et ayant même dû quitter le domicile pour se protéger et tenter d’alerter le voisinage.
Le mis en cause nourrissait à l’encontre de la victime, dont il partageait un logement avec sa mère depuis plusieurs années, une grande rancoeur liée au fait qu’Expédit Taurobeaulion aurait tenté d’abuser de sa mère par le passé et ne participait pas suffisamment aux charges courantes. Par ailleurs, il ne supportait plus son état physique diminué (incontinence).
Si le mis en cause était connu dans son entourage pour être colérique et violent, et avait fait l’objet de soins psychiatriques il y a quelques années, l’expert psychiatre qui l’a examiné durant la garde-à-vue a relevé une problématique alcoolique et une impulsivité pouvant le rendre dangereux pour lui-même et autrui.
L’intéressé avait été condamné une seule fois en décembre 2009 pour des faits de conduite en état alcoolique.
Il doit maintenant faire face aux jurés de la cour d’assises de Saint-Denis pour "meurtre sur personne vulnérable" et "atteinte à l’intégrité d’un cadavre".
René Joie encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.